Jacques Rançon, déjà poursuivi pour l'assassinat en 1997 de Mokhtaria Chaïb, l'une des "disparues de la gare de Perpignan", a été mis en examen, ce vendredi matin, dans une autre affaire d'agression à Perpignan, le 9 mai 1998, pour tentative d'assassinat.
Le quinquagénaire, au lourd passé de délinquant sexuel, a été mis en examen pour "tentative d'assassinat", a indiqué le procureur Achille Kiriakides lors d'une conférence de presse.
Originaire de la Somme, Jacques Rançon a avoué jeudi l'agression en 1998 d'une jeune femme, également à Perpignan, selon son avocat, Xavier Capelet. La victime avait reçu plusieurs coups de couteau mais avait réussi à en réchapper miraculeusement.
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Début mars, le quotidien Aujourd'hui/Le Parisien avait publié l'interview de cette jeune femme désormais âgée de 36 ans, qui affirmait avoir reconnu en Jacques Rançon l'agresseur alcoolisé qui l'avait poignardée, à l'occasion de sa mise en examen pour l'assassinat de Mokhtaria Chaïb, retrouvée atrocement mutilée le 21 décembre 1997.
Jacques Rançon déjà mis en examen pour un assassinat en 1997
Dans cette affaire, Jacques Rançon avait été mis en examen et placé en détention provisoire le 16 octobre 2014 pour "viol avec arme en récidive et assassinat".
Il avait avoué le viol et le meurtre de Mokhtaria Chaïb, une étudiante française de 19 ans retrouvée le 21 décembre 1997 poignardée à de multiples et ses appareils génitaux prélevés de manière quasi-chirurgicale.
Le meurtre avait été à l'époque relié à celui de Marie-Hélène Gonzales, 22 ans, retrouvée le 26 juin 1998, également mutilée.
Une première jeune fille également brune, Tatiana Andujar, avait disparu dans le quartier de la gare en septembre 1995. Cette lycéenne de 17 ans n'a jamais été retrouvée.
Ces "disparues de la gare de Perpignan" avaient nourri la théorie d'un meurtrier en série mais aucun lien n'a été établi entre Jacques Rançon et les autres meurtres.