Viol et meurtre de Léa, lycéenne de Montpellier: "je doute que Gérald Seureau explique ce qu'il a fait"

Le procès en appel du meurtrier présumé de Léa, lycéenne de 17 ans, violée et tuée après une soirée la nuit du Nouvel An 2011 à Montpellier s'ouvre cet après-midi à Carcassonne. La mère de la jeune lycéenne, qui nous a accordé une interview explique ne "rien attendre du procès."

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Considérant que la peine infligée le 21 novembre 2014 était "le minimum", les parents ne comprennent pas aujourd'hui pourquoi "le meurtrier (présumé) de leur fille" leur inflige un autre supplice avec ce nouveau procès. Lycéenne de 17 ans, Léa avait été violée et tuée après une soirée la nuit du Nouvel An à Montpellier. Gérald Seureau, condamné en 2014 à la réclusion criminelle à perpétuité avec 20 ans de période de sûreté, est jugé en appel à partir de lundi à Carcassonne.

Je ne peux pas vivre mon deuil correctement


"Je ne peux pas vivre mon deuil correctement parce que depuis 2011, on a été de procédure en procédure. A l'issue du premier procès, je me suis senti soulagé, appaisé et à nouveau, tout recommence. Je n'attends rien de ce procès en appel. je doute que Gérald Seureau se mette à raconter, à expliquer ce qu'il a fait. Donc, je subis cet appel," raconte Karine Bonhoure, la mère de Léa, dans un entretien accordé à Frédéric Guibal.
"Je ne peux pas vivre mon deuil correctement parce que depuis 2011, on a été de procédure en procédure." sandrine Bonhoure, mère de la lycéenne de 17 ans, Léa avait été violée et tuée après une soirée la nuit du Nouvel An 2011 à Montpellier. Le procès en appel s'ouvre cet après-midi à Carcassonne
"On connait l'horreur. Il n'a pas raconté ce qu'il s'était passé. Il n'a pas expliqué son geste. Bien sûr que ça me permettrait d'avancer mais après tout ce qu'il s'est passé et par rapport à l'attitude qu'il a eue jusqu'à présent, j'ai des doutes qu'il parle de façon sincère. J'appréhende ce procès. J'espère que sa peine sera confirmée."

J'ai des doutes qu'il parle de façon sincère


"On connait l'horreur. Il n'a pas raconté ce qu'il s'était passé." Karine Bonhoure, mère de Léa.

S'il disait ce qu'il s'est passé


"S'il verbalisait, s'il disait ce qu'il s'est passé, j'aurais le sentiment qu'il assume ce qu'il a fait," soupire la mère de Léa.  Agé aujourd'hui de 30 ans, sans emploi à l'époque des faits, l'accusé a longtemps été dans la dénégation, parlant même "de coup monté par les témoins et la police". Il avait finalement reconnu du bout des lèvres les faits à la fin du procès en novembre 2014.  La cour d'appel doit rendre soin arrêt vendredi.
"S'il verbalisait, s'il disait ce qu'il s'est passé, j'aurais le sentiment qu'il assume ce qu'il a fait," soupire la mère de Léa.

 

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