Une campagne de financement participatif avait été lancée mi-octobre sur internet pour contre-attaquer les affiches anti-migrants de la mairie. L'objectif a largement été dépassé.
Une guerre par affiches interposées et un sujet sensible, l'accueil des migrants dans les communes. Alors que la jungle de Calais est en plein démantèlement, les pro et les anti-migrants se livrent une bataille, dont les escarmouches touchent même les panneaux publicitaires de Béziers.
Les hostilités avaient été entamées le 11 octobre, lorsque les Biterrois avaient découvert au petit matin des affiches placardées un peu partout dans le centre-ville, annonçant les migrants comme un fléau imminent.
Honte absolue à @RobertMenardFR maire de #Beziers pour ces affiches placardées dans sa ville. Le danger, c'est la peste brune. Chassons-les! pic.twitter.com/BlxOTuqup9
— Franck Provence (@FranckProvence) 12 octobre 2016
Les Wagabonds, une association charentaise avait répondu en lançant une campagne de "crowd-funding" , afin de financer une opération de contre-propagande en faveur des migrants.
Voulant porter simplement "un message humaniste", l'association s'était donné pour objectif de récolter 4320 euros pour investir 31 panneaux publicitaires.
Béziers : The Wagabonds appelle aux dons pour riposter aux affiches anti-migrants https://t.co/JDEPuRSUmv #FN #RobertMénard pic.twitter.com/DiRNCUbgh3
— l'Humanité.fr (@humanite_fr) 21 octobre 2016
L'opération est un véritable succès puisque l'objectif initial a largement été dépassé...deux jours avant l'échéance.
Pour le moment 5720 ont été récoltés, de 337 donateurs, certains anonymes, certains connus, comme l'humoriste Gérald Dahan.
Ces affiches avaient suscité une vive émotion à Béziers mais aussi sur les réseaux sociaux.
Deux associations, Esprit Libre et Cultures Solidaires avaient saisi le tribunal administratif de Montpellier et lancé un recours en référé liberté contre deux de ces affiches et d’autres bulletins municipaux du même acabit.
La requête des deux associations n’avait finalement pas été retenue, puisque les affiches avaient été retirées juste avant le procès.