Le nouveau préfet de l'Hérault Pierre Pouëssel s'est rendu à Béziers pour une visite de travail. Le contecte n'est pas anodin : son prédécesseur s'est vivement opposé à la "garde biterroise" proposée par le maire Robert Ménard.
Le nouveau préfet de l'Hérault Pierre Pouëssel se rend lundi à Béziers, à deux jours de l'examen par le tribunal administratif de Montpellier du recours déposé par son prédécesseur contre la "garde biterroise" de Robert Ménard.
Ce déplacement non ouvert à la presse "est placé sous le signe du travail avec le sous-préfet de Béziers et des premiers entretiens avec élus et parlementaires", ont fait savoir ses services. L'ancien préfet Pierre de Bousquet avait entretenu des relations tendues avec M. Ménard, maire de Béziers et proche du Front national, notamment autour de la question de la création d'une "garde biterroise".
Vers la fin de la garde bitérroise ?
Il avait déposé le 23 décembre dernier un référé pour annuler la décision du Conseil municipal de Béziers avalisant cette initiative controversée et un référé en urgence pour la suspendre et s'assurer qu'elle ne s'applique pas sur le territoire de la commune. Ce recours doit être examiné le 13 janvier.La "garde biterroise", qualifiée de "milice" par des opposants de M. Ménard, serait composée de "citoyens volontaires, dont l'expérience et la qualification (anciens gendarmes, militaires, policiers ou sapeurs pompiers à la retraite) les amènent à apporter leur aide à la collectivité dans un contexte marqué par l'état d'urgence", selon le texte adoptée par 35 voix contre 13 le 15 décembre.
Hommage à Jean Moulin
"Je me déplace à Béziers le 11 janvier, avec impartialité, et avec la détermination du respect de la loi", avait déclaré à la presse le 5 janvier M. Pouëssel."Ceux qui s'en écartent, ça se termine devant le tribunal administratif." M. Ménard "prétend donner du fil à retordre à l'Etat", avait-il poursuivi. "A cet égard, je m'en remets à la justice administrative".Le nouveau venu avait également tenu à saluer la mémoire de Jean Moulin, préfet et figure de la résistance, né à Béziers. "Pour nous, préfets, Jean Moulin, c'est un peu notre patrie", avait-il dit.