Les commisariats de Perpignan, Nîmes et dans une moindre mesure de Montpellier ont observé une grève du zèle ce lundi après-midi selon le syndicat de police Alliance. Mouvement de colère suite à l'attaque au cocktail Molotov à Viry-Châtillon dans l'Essonne.
Alliance, premier syndicat de gardiens de la paix, a appelé lundi les policiers à une "grève du zèle" après l'attaque au cocktail Molotov contre quatre agents samedi dans l'Essonne.
"Nous appelons tous les policiers, en soutien à nos collègues" visés par cette attaque et dont l'un se trouve toujours entre la vie et la mort, à une "grève du zèle" à partir de mardi, a déclaré à l'AFP le secrétaire général adjoint du syndicat, Frédéric Lagache, sans préciser la durée du mouvement.
Il s'agit, selon lui, "de ne traiter que les urgences et les cas graves" dans les commissariats et de "faire l'impasse sur un stationnement gênant par exemple", a-t-il précisé, laissant à chaque policier "l'opportunité" de ses "moyens d'action".
Dès ce lundi après-midi à Perpignan et Nîmes
Selon David Leyreau, le représentant d'Alliance dans la région, les commissariats de Nîmes, Perpignan et dans une moindre mesure Montpellier ont adopté un service minimum dès ce lundi après-midi.
"Peu de patrouilles ont circulé, seules les interventions sur appel ont été réalisées".
Selon le syndicaliste, il y a partout un fort sentiment de colère chez les policiers. Ils attendent des actes forts.
"La délinquance du secteur de la Grande Borne doit être étouffée par des contrôles d'identités et des perquisitions. Les biens de luxe (véhicules, habits, hifi...) dont les délinquants ne peuvent justifier l'achat par des revenus transparents doivent être saisis. La tentative de brûler vifs des policiers ne doit pas restée impunie".