Les foulards noirs : paroles de femmes normandes

Crée il y a deux ans, ce mouvement est né à la suite des grosses manifestations agricoles de mai 2015.
Juste en Normandie : 81 procédures en justice sont engagées contre certains manifestants.
Cette région a été l’une des plus touchées par le mouvement de protestation des éleveurs.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

 
À l'origine de ce mouvement, quatre femmes. Deux femmes agricultrices et deux femmes, épouses d'agriculteurs : Astrid Granger, Charlène Guérin, Stéphanie Anne et Ludivine Le Monnier. En survie, elles le sont depuis plusieurs années, dans leurs exploitations, auprès de leurs maris, dans leurs familles.
Ensemble, elles décident de sensibiliser l'opinion publique à la crise que traverse le monde agricole. Elles décident d'éveiller les consciences sur ce que vivent les paysans et leurs familles. En 2016, près de 400 d’entre eux se sont suicidés. Point de gros coups médiatiques ou de routes bloquées pour elles, mais un symbole : Un fichu noir noué sur leur cheveux. Ces femmes « portent le noir en signe de deuil ». Le deuil d’une activité qui ne leur permet plus de vivre. Leur parole a commencé à se faire entendre. En février 2017 quand sort le livre " Le jour où j'ai vendu nos vaches " qui retrace le quotidien de Ludivine et Christophe Le Monnier.

Plus Fortes ensemble



Pourtant rien ne les prédestinait à vivre une telle aventure. Ces femmes qui ne se connaissaient pas décident, un jour, autour d'un café, de s’unir pour montrer au grand jour la détresse des agriculteurs. Main dans la main, elles mènent un véritable combat : Défendre ce monde agricole qui leur est si cher et soutenir leur mari.
Elles vivent près de Bayeux, dans le Calvados, et battent la campagne pour faire entendre la voix d’une profession en détresse

D' exploitations laitières en faillite aux élevages bovins menacés en Normandie et en Bretagne, ces 4 femmes engagent une course contre la montre pour résister à la crise qui détruit leurs exploitations et leurs familles.

Faire entendre leur voix aux élus 



Le collectif a rencontré des élus avant les élections du printemps dernier. Depuis, plus rien. « Les Foulards noirs » étaient prêtes à se rendre à l'Élysée pour faire entendre la voix du monde paysan. 
Mais surprise, le 19 février dernier, l’épouse du président passe près de deux heures, à Vaubadon, avec elles.

Un documentaire et la voix de Catherine Deneuve



Anne Gintzburger leur consacre alors un documentaire de 73 minutes  "Les champs de la colère ".
Pour ce faire, la réalisatrice se déplace trois-quatre jours par mois pendant près d'un an et les rejoins dans leurs exploitations. Le temps de rencontrer tour à tour ses « étoiles » comme elle les appelle. 
Ce documentaire a même été sélectionné au Festival international des programmes audiovisuels de Biarritz (FIPA). Elles ne s’y attendaient pas, ça c’est sûr. Quelle aventure ! 
Autre surprise, et non des moindres, l’actrice Catherine Deneuve accepte de prêter sa voix pour la bande-son.

Une grande complicité, une belle aventure 



Dans ce documentaire, elles se livrent, elles racontent avec pudeur leur quotidien,  leur famille, leurs états d'âme, elles pleurent mais rient aussi beaucoup. Le reflet parfait de leur quotidien. Certaines scènes illustrent leur complicité. Notamment celle de la voiture, décorée par leur soin, fil rouge du film. « Nous avons bien rigolé dans cette voiture ».






Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité