Un violeur en série, qui avait brisé son bracelet électronique et qui avait fui début juin de son domicile de Nancy, a été interpellé mardi 1er juillet 2014 au Perthus (Pyrénées-Orientales), à la frontière franco-espagnole.
Le violeur en série, qui avait brisé son bracelet électronique et qui avait fui début juin de son domicile de Nancy, a été interpellé mardi 1er juillet 2014 dans l'après-midi au Perthus (Pyrénées-Orientales), à la frontière franco-espagnole, a-t-on appris de source judiciaire.
"Le suspect a été interpellé à 15H30 par la police aux frontières. Cela faisait plusieurs jours que nous le pistions. Nous l'avions repéré car il avait été flashé par un radar à bord de son véhicule", Thomas Pison, procureur de Nancy.
Jean-Luc Moindron, 48 ans, avait brisé son bracelet électronique avec une pince coupante le 12 juin au matin.
Le parquet de Nancy avait ensuite diffusé son signalement, tandis qu'une juge d'application des peines avait lancé un mandat d'arrêt contre celui qui présentait "un profil psychiatrique préoccupant" et "un risque de récidive avéré", selon plusieurs experts.
Le lieu de l'arrestation :
"L'enquête, menée par la sûreté départementale de Nancy et la brigade nationale de recherche des fugitifs, a été faite de manière remarquable et efficace", a souligné le procureur.
Le violeur en cavale avait été condamné en 1991 à Orléans à neuf ans d'emprisonnement pour un viol, puis en 2001 à Auxerre à 20 ans de réclusion, dont 13 ans de sûreté, pour trois nouveaux viols.
Une première en France
"Avec les réductions et les remises de peine, il arrivait en fin de peine le 3 décembre 2013. Le tribunal d'application des peines avait alors décidé d'une surveillance judiciaire avec bracelet électronique pendant 45 mois, soit exactement ce qu'il avait obtenu en réductions et remises lors de sa détention", avait expliqué le procureur lors d'une conférence de presse à la mi-juin.
La surveillance s'accompagnait d'injections pour contrôler sa libido, ainsi que d'un suivi socio-judiciaire et psychiatrique soutenu, "qu'il avait observé sans difficultés depuis décembre 2013", avait précisé le procureur.
L'ancien détenu, qui résidait en colocation dans un appartement du centre de Nancy, ne pouvait sortir de son domicile que quatre heures par jour, afin de trouver un emploi. "Il venait d'ailleurs de trouver un travail il y a quelques jours", avait indiqué Thomas Pison.
Selon le procureur de Nancy, c'était la première fois en France que quelqu'un était parvenu à briser son bracelet électronique et à prendre la fuite.
Jean-Luc Moindron va désormais à nouveau être emprisonné pour non-respect des obligations de sa surveillance judiciaire. Il pourrait également être poursuivi pour avoir brisé son bracelet électronique.