Mardi 30 septembre 2014, la préfecture de la Meuse a dit non à des éoliennes près des champs de bataille de Verdun.
Le permis de construire d'un parc éolien près des champs de bataille de la Grande Guerre en Meuse a été refusé par la préfète du département, rapporte l'AFP. La préfecture a estimé qu'il portait atteinte à l'intérêt des sites mémoriels.
Plusieurs sites mémoriels liés aux champs de bataille de Verdun se situent en co-visibilité partielle avec le parc éolien envisagé", a souligné la préfète de la Meuse, Isabelle Dilhac, dans son arrêté de refus de permis de construire du 17 septembre. Le caractère industriel du parc est de nature à porter atteinte à l'intérêt des sites, a-t-elle poursuivi, en considérant que les éoliennes pouvaient également amoindrir les chances pour la zone d'être classée au patrimoine mondial de l'Unesco, dont l'instruction est en cours.
Le projet du parc éolien
Porté par la société Quadran, ce projet prévoyait la construction de six éoliennes sur les communes d'Esnes-en-Argonne et Monzéville, qui rassemblent quelque 300 habitants.80% de la population n'en voulait pas. Les communes ont dit non, le Conseil général avait dit non, aujourd'hui c'est la préfecture: on ne peut être que satisfait, a commenté auprès de l'AFP un porte-parole du collectif "Plateforme européenne contre l'éolien industriel", Sylvain Coing. Nous sommes sur une terre de lieux de mémoire. S'il doit y avoir au moins une zone de préservée, il faut que ce soit celle-là, a-t-il poursuivi, en rappelant qu'un premier projet similaire avait déjà connu le même sort en 2008.
La Meuse, territoire essentiellement rural, est le sixième département en France pour le nombre d'éoliennes.