Objectif de l’offensive allemande, Verdun s’est retrouvée dès les premiers jours de la bataille privée de ses habitants. Une ville entièrement militarisée, et qui allait le rester pendant près de trois ans.
Ville de garnison proche de la ligne de front, Verdun est évacuée de ses "bouches inutiles" dès le 4 août 1914.
Il s'agit des habitants qui ne peuvent pas contribuer à la défense de la cité.
La vie des civils verdunois est rythmée par les réquisitions et autres interdictions de circuler.
En juin 1915 lorsque débutent les premiers bombardements. Il reste encore 4000 civils.
Leur évacuation est décidée lorsque débute l’offensive allemande de février 1916.
La municipalité et ses services sont transférés à Paris.
Le combat des pompiers verdunois
Sous les ordres du capitaine Martin, les pompiers, restés sur place, interviennent pour maîtriser les incendies provoqués par les bombardements.Ils tentent aussi de préserver des intempéries les habitations qui n’ont plus de toit.
Mais les Allemands ne sont pas les seuls responsables des détériorations.
Le capitaine Martin fait état de pillages.
Les pompiers ont beau clouer des planches sur les portes, des maisons sont vandalisées par des soldats français. Ils cherchent du bois pour se chauffer. Des escaliers, des armoires, des planchers partent ainsi en fumée...
Après la bataille, les Allemands vont continuer à bombarder cette ville qu’ils n’ont pas réussi à prendre.
Lorsque la guerre se termine, les ¾ des 2.400 bâtiments sont détruits ou endommagés. La cathédrale et le palais épiscopal témoignent de ces destructions. Il faudra dix ans pour reconstruire Verdun…
Source archives :
- BNF Gallica
- Pathé Gaumont
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