Revenir provisoirement aux 39 heures, en échange d'un maintien de l'emploi jusqu'en 2020, c'est la proposition sur laquelle les salariés de l'usine Smart France à Hambach (Moselle) sont appelés à se prononcer vendredi 11 septembre 2015 jusqu'à 18h. Des salariés pas emballés...
Vendredi 11 septembre 2015, les salariés de Smart sont invités à dire "oui" ou "non" à "Pacte 2020", un accord négocié entre leurs syndicats et la direction de cette filiale du groupe allemand Daimler. En synthèse, il leur est proposé de revenir provisoirement aux 39 heures, en échange d'un maintien de l'emploi sur le site mosellan jusqu'en 2020.
Florence Grandon en direct d'Hambach vendredi dans le 12/13 Lorraine :
Réactions de salariés à la prise de poste du matin :
Le résultat du vote sur ce "Pacte 2020", qui n'est que consultatif, doit être connu vers 18h00.
Améliorer la compétitivité
Smart France, qui produit chaque année quelque 100.000 véhicules biplaces dans l'usine de Hambach (Moselle) doit participer à l'automne au lancement d'un nouveau modèle.La direction explique vouloir profiter de cette période d'activité soutenue pour améliorer la compétitivité du site. A l'occasion des négociations annuelles obligatoires sur les salaires, elle a proposé aux salariés de passer aux 39 heures de travail hebdomadaire par étapes: de 35 à 37 heures à compter du 1er octobre prochain, puis de 37 à 39 heures en 2016, 2017 et 2018, avant de revenir à 37 heures en 2019, et 35 en 2020.
En contrepartie de l'effort consenti par les salariés (39 heures payées 37 heures et réduction des RTT pour les cadres), ceux-ci se verraient garantir le maintien des emplois jusqu'en 2020.
Des salariés divisés
Concrètement, la direction prévoit une augmentation mensuelle de 120 euros brut, ainsi qu'une prime exceptionnelle de 1.000 euros versée en deux fois sur deux ans. Elle s'est aussi engagée à embaucher 50 intérimaires en CDI entre octobre 2015 et fin 2017.Mais les salariés sont divisés. Selon Philippe Simard, délégué central CGT, seul le syndicat des cadres CFE-CGC s'est dit favorable à cet accord. Et du côté des syndiqués de la CGT, 80% y sont opposés, a-t-il affirmé.
"Les gens sont contre parce qu'il y a trop de perte de salaire", de l'ordre de 6%, a calculé Philippe Simard.