L'homme soupçonné d'avoir fourni des armes à Merah a été mis en examen notamment pour complicité d'assassinats en relation avec une entreprise de nature terroriste et incarcéré.
L'enquête sur les complicités dont est susceptible d'avoir bénéficié Mohamed Merah progresse avec une troisième mise en examen samedi, celle d'un délinquant toulousain soupçonné d'avoir fourni des armes au tueur au scooter, qui a été écroué. Connu de la police pour des actes de délinquance de droit commun, Fetha Malki, 30 ans, est soupçonné d'avoir aidé Merah. Il a été mis en examen notamment pour complicité d'assassinats en relation avec une entreprise de nature terroriste.Il a également été mis en examen pour recel de vol, acquisition et cession d'armes de 1ère et 4e catégorie en relation avec une entreprise terroriste et association de malfaiteurs en vue de préparer des actes de terrorisme. Selon des sources judiciaire et proche de l'enquête, l'homme écroué samedi a reconnu avoir fourni des armes à Merah, tout en affirmant ne pas avoir eu connaissance de ses intentions criminelles.
Un peu plus d'un an après les assassinats de trois militaires, puis de trois enfants et un père juifs en mars 2012 à Toulouse et Montauban, c'est le troisième à être mis en examen et écroué dans cette affaire. Il rejoint en prison le frère aîné de Merah, Abdelkader, et un homme, soupçonné d'avoir participé au vol du scooter utilisé par l'assassin. Tous ont pour point commun de s'être connus dans le quartier des Izards à Toulouse.
Poursuivi pour complicité d'assassinats et écroué depuis mars 2012 à Fresnes, Abdelkader Merah, 30 ans (bien 30 ans), nie toute implication dans les crimes de son frère, reconnaissant seulement avoir été présent au moment du vol du scooter commis, selon lui, à son insu. Le deuxième mis en cause, Mohamed Mounir Meskine, 25 ans, condamné à trois reprises pour vol, recel de vol et trafic de stupéfiants, est un copain des Merah. Soupçonné d'avoir participé au vol du scooter avec eux, il a été mis en examen pour vol en réunion en lien avec une entreprise terroriste et participation à une association de malfaiteurs terroristes. Ecroué le 18 mai, il nie. Proche des Merah, Fetah Malki, écroué samedi, est soupçonné
d'avoir fourni "au moins deux armes, dont le pistolet mitrailleur Uzi", l'une des armes que portait Merah à l'école juive de Toulouse.
Interpellé mardi après-midi à Toulouse, il aurait également fourni le gilet pare-balles que Merah portait lors du siège de son appartement, retrouvé sur lui après l'assaut du Raid dans lequel il avait trouvé la mort le 22 mars, selon une source policière.