Soupçonné de favoritisme, le maire UMP de Tarbes Gérard Trémège se défend

Gérard Trémège, maire de Tarbes (UMP), dénonce "un complot" contre lui après l'ouverture d'une information  judiciaire contre X à Pau visant des faits de favoritisme dans l'attribution de marchés publics de la ville. Gérard Trémège met en cause "une machination purement politicienne". 

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Un reportage de Mathilde Laban et Vincent Albinet

Machination politicienne


Gérard Trémège, lors de sa conférence de presse de rentrée, a donc évoqué cette information judiciaire contre X qui vise des faits de favoritisme dans l'attribution de marchés publics de la ville. 
Le maire UMP de Tarbes met en cause en cause une "machination purement politicienne" à six mois des élections municipales et dénonce "un ramassis de calomnies".
Sans viser nommément son adversaire de longue date, l'ancien ministre socialiste Jean Glavany, M. Trémège a répondu aux journalistes qui
l'interrogeaient sur ce point: "Vous lisez très bien entre les lignes!"
Il met aussi en cause le préfet des hautes-Pyrénées en demandant: "Estimez- vous normal que le représentant de l'Etat soit instrumentalisé ?".
Evoquant par ailleurs un litige avec le préfet sur la dénonciation d'une convention entre la mairie et la chambre de commerce et d'industrie qui pourrait mener Tarbes en justice, le maire a ajouté: "Je doute que l'inspiration lui soit tombée du ciel".

Abus de biens sociaux et favoristisme


Le parquet de Pau a ouvert une information judiciaire contre X  sur des faits d'abus de biens sociaux, favoritisme, à l'occasion de l'obtention par un architecte tarbais et une entreprise locale du bâtiment d'au moins un marché public, a-t-on appris de sources concordantes.
"La machine est lancée, courant octobre il va y avoir des interrogations de chefs d'entreprises, de personnes travaillant avec moi et de moi-même", a déclaré M. Trémège tout en avertissant: "Je n'ai rien à me reprocher, je ne me laisserai pas faire, il y aura un effet boomerang".
Il a exclu de ne pas se présenter à la prochaine élection municipale de 2014.
"Si demain on en arrivait à me  mettre en examen sans fondement, ce sont les Tarbais qui jugeront (...) ils comprendront qu'on essaie de démolir la personne, quand on ne peut pas s'attaquer au travail qu'il a accompli" , a-t-il lancé.

Démenti 


Interrogé par l'AFP, Jean Glavany a répondu: "Je ne commente pas les initiatives de la justice, c'est une information contre X et lui s'est
senti visé
". Le député socialiste des Hautes-Pyrénées, rival malheureux de M. Trémège aux élections municipales de 2008, a  ajouté qu'il n'avait "pas
envie d'alimenter la polémique, car tous les citoyens sont présumés innocents
".
De son côté le préfet a dit qu'il "dément catégoriquement toutes les allégations" et a assuré qu'il "veille à la bonne application de la loi en toute impartialité".
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