Météo France vient de publier son bilan estival. Vous l'aviez certainement remarqué, l'été 2014, s'est distingué pour ses pluies abondantes et fréquentes et ses températures particulièrement fraîches. Dans le langage courant, on appelle ça un "été pourri".
L'été 2014 restera dans les annales des vacanciers pour son manque de soleil et ses pluies abondantes. C'est ce qui ressort principalement du bilan des mois de juin, juillet et août 2014 que vient de publier Météo France. Maussade est le mot qui caractérise le mieux le ciel des derniers mois. Avec, une quasi homogénéité, pour l'ensemble de la France.Un été qui a démarré fort
Pourtant, on aurait pu croire que la saison estivale démarrait bien. Les températures, très supérieures à la normale en début d'été, ont ensuite été plus contrastées avant de chuter nettement au mois d'août. L'ensoleillement a été ensuite inférieur à la normale sur la quasi-totalité du pays, tout particulièrement sur la moitié est en juillet.Une moitié Est qui a connu un pic de chaleur exceptionnel du 7 au 14. Le thermomètre a souvent dépassé 35 °C entre le 9 et le 12. En moyenne sur le mois, les températures ont été supérieures aux normales de 1.3 °C, plaçant juin 2014 au 5e rang des mois de juin les plus chauds sur la période 1900-2014.
Ça se gâte en juillet et août avec des records de pluies et un manque notoire de soleil
Passé le mois de juin, la situation générale s'est fortement dégradée et cela de manière durable. Sur le graphique, la couleur bleue, c'est-à-dire, les températures en dessous des normales a dominé.Les températures ont brutalement chuté sur l'ensemble du pays après le 10 et sont ensuite restées très inférieures à la normale, ne retrouvant des valeurs plus estivales qu'en toute fin de mois. Les journées ont été très fraîches avec des températures maximales généralement 2 à 4 °C en dessous des normales sur la majeure partie de l'Hexagone.
Cela s'explique par un ensoleillement qui a été inférieur à la normale sur la majeure partie du pays en juillet et août.
En juillet principalement, de nombreux records de faible ensoleillement ont été enregistrés. A Millau dans le sud de l'Aveyron, le déficit en heure de soleil se compte en dizaine d'heures (moins 84h par rapport à la moyenne établie entre 1991 et 2010). Le précédent record de manque d'ensoleillement remontait à 1977 avec 242 heures. L'été 2014 avec ses 212 heures fait reculer ce précédent record de plus de 30 heures.
Dans le Tarn également, à Albi, l'ensoleillement a été particulièrement faible : 201 heures contre une moyenne de 271 heures.
S'ajoute au manque de soleil une pluviomètrie excédentaire. De ce côté là aussi, des records ont été battus. Les cumuls de pluie ont été deux fois supérieurs à la normale en juillet. En moyenne sur la France et sur la saison, les précipitations présentent un excédent proche de 40 %. Au 27 août 2014, les quantités de pluie cumulées depuis le 1er juillet dépassent déjà 200 mm, ce qui en fait le cumul le plus élevé observé sur cette période depuis 1959 et un record pour l'ensemble du mois de juillet.
Si l'été 2014 laissera à la plupart des vacanciers une impression plutôt négative, il y en a pourtant, qui s'en frottent les mains. Avec la pluie, les cèpes, girolles et trompettes de la mort ont poussé en abondance et précocement pour le plus grand bonheurs des ramasseurs.
Vidéo / Christine Berne, climatologue Météo France Toulouse, interrogée par Julie Valin