La cour d'appel de Toulouse a condamnée Altran Technologies à payer 630.000 euros à 21 salariés pour des heures supplémentaires non payées et le non-respect de la convention collective dite SYNTEC. Des milliers de salariés pourraient prétendre à la même chose.
La cour d'appel de Toulouse a condamné Altran Technologies à indemniser une vingtaine de salariés pour des heures suppplémentaires non payées. Au total, l'entreprise conseil en technologie doit verser 630.000 euros pour les rappels de salaires auxquels il faut ajouter les cotisations patronales, soit une somme qui avoisinerait le million d'euros selon la CGT.
Les salariés d'Altran avaient attaqué leur employeur pour non-respect de la convention collective nationale des personnels des bureaux d'études techniques, cabinets d'ingénieurs-conseils et des sociétés de conseil (dite SYNTEC du nom de la fédération de ce type d'entreprise) et notamment des niveaux de rémunérations qu'elle requiert.
On ignore encore si la direction va se pourvoir en cassation. Si cette condamnation était confirmée, ce sont des milliers de salariés (7800) de l'entreprise qui pourrait, toujours selon la CGT, réclamer de telles indemnisations. La direction a affirmé ne pas disposer pour le moment de suffisamment d’éléments pour pouvoir réagir.
Altran Technologies a une activité de bureau d'étude et de conseil en ingénierie, en technologie et innovation, réalise de la veille technologique, de la recherche fondamentale appliquée, de la préparation de l’industrialisation jusqu’aux procédés de fabrication et ce, dans la plupart des secteurs d’activité : automobile, ferroviaire, aéronautique, spatiale, télécoms... présente dans une vingtaine de pays sur la planète entière, elle est composée de plus de 200 filiales.
Dans le Sud -ouest, Altran technologies est implantée notamment à Blagnac, Pau, Bordeaux. Les salariés avaient observé une grève de plusieurs semaines en 2008 pour dénoncer l'attitude de la direction envers eux.
Récemment impliquée dans une affaire de fausses factures dont le procès s'est tenu début janvier à Paris, Altran et certains de ses dirigeants sont toujours sous le coup d'une instruction qui a été demandée, 12 ans après les faits. la direction d'Altran a tenu à préciser qu'il n'y a aucune relation entre cette affaire et la décision de la cour d'appel.