Six personnes soupçonnées d'appartenir à une filière jihadiste ont été interpellées tôt dimanche matin dans la région de Toulouse et Albi, a indiqué le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, dans un communiqué.
Six personnes soupçonnées d'appartenir à une filière jihadiste ont été interpellées tôt dimanche matin dans la région de Toulouse (Ramonville) et Albi, a indiqué le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, dans un communiqué. L'opération a été ordonnée par des magistrats du pôle anti-terroriste de Paris, saisis d'une information judiciaire ouverte pour "association de malfaiteurs terroriste et financement du terrorisme", affirme le ministre sans plus de précision. Dans un entretien à La Provence, le Premier ministre, Manuel Valls, a indiqué qu'il s'agissait d'"une filière tchétchène d'acheminement en Syrie".
Les six individus, âgés de 33 à 43 ans, ont été placés en garde à vue. Quatre d'entre eux seraient des réfugiés politiques dont deux Franco-Russes. Ils sont soupçonnés de transferts de fonds douteux et d'avoir recruté des candidats au jihad, selon une source proche de l'enquête. Les enquêteurs cherchent également à vérifier si certaines d'entre elles se sont rendues en Syrie. L'un des suspects aurait effectué cinq voyages en Turquie.
Selon le communiqué du Ministère de l'Intérieur, ce nouveau coup de filet intervient cinq jours après l'interpellation pour des motifs similaires de huit personnes dans les régions parisienne et lyonnaise, dont cinq ont été mises en examen samedi, et quatre écrouées. Un mois après les attentats qui ont frappé Paris, les services de police et de renseignement poursuivent donc sans relâche, sous l'autorité de la justice, le démantèlement des filières djihadistes sur le territoire.
Comme l'a rappelé Bernard Cazeneuve samedi lors d'un déplacement à Lunel, dans l'Hérault, où l'une de ces filières, particulièrement dangereuse et organisée, a été neutralisée le 27 janvier, "il ne saurait y avoir de sanctuaire dans la République pour les terroristes. Le Gouvernement est plus que jamais déterminé à les traquer et à les mettre hors d'état de nuire".
Des interpellations avaient déjà eu lieu dans ces deux départements en décembre 2014.
Voir ici la réaction du porte-parole du Ministère de l'Intérieur, Pierre-Henri Brandet :
Voir ici le témoignage d'un proche d'un des individus interpellés, recueilli par Amélie Poisson et Xavier Marchand, de France 3 Midi-Pyrénées :