Ça fait désordre dans le monde du rugby : l'US Montauban suspecte des joueuses de l'équipe de France, venues jouer vendredi à Sapiac, d'avoir volé des combinaisons de touche que les Montalbanais préparaient pour le match de Pro D2 de Perpignan et de les avoir transmises à l'USAP.
Des joueuses de l'équipe de France de rugby à XV ont-elles profité de leur présence dans les vestiaires de Sapiac à Montauban la semaine dernière pour le match contre le Pays de Galles pour transmettre à Perpignan, adversaire de Montauban en Pro D2 dimanche, des combinaisons de jeu qui y étaient affichées ?
Des combinaisons de touches
C'est en tout cas ce que pensent les dirigeants et le staff de Montauban, après la lourde défaite contre l'USAP 48 à 17 à Aimé-Giral dimanche. D'après l'USM, les combinaisons de touche étaient affichées dans le vestiaire de Montauban durant la semaine et les joueuses du XV de France ont pu en prendre connaissance. Elles avaient en revanche été retirées vendredi soir lors du match (gagné par la France) du tournoi contre le Pays de Galles."C'est pas rugby"
"C'est pas rugby une attitude comme ça, a expliqué à France 3 Midi-Pyrénées Xavier Péméja, le coach de Montauban qui a été informé par son homologue de l'USAP Alain Hyardet, après le match à Perpignan. Alain est un ami qui a cru que l'info venait de mon groupe, mais après recoupement, on s'est aperçu que la source était dans l'équipe de France féminine".Il semble qu'une ou plusieurs joueuses ont pris en photo ces combinaisons de jeu et les ont transmises à l'encadrement de l'USAP. "Certes on n'aurait pas gagné à Perpignan, poursuit Xavier Péméja, car ils étaient plus forts que nous mais on a perdu 75 % de nos touches, alors que d'habitude c'est 25 %. Mais surtout, après l'accueil que Montauban a réservé à l'équipe de France féminine, avec un monde fou, c'est râlant, c'est décourageant !".
Enquête interne au sein de l'équipe de France
Nathalie Janvier, chef de délégation de l'équipe de France de rugby féminine, a indiqué à France 3 qu'une enquête interne a été ouverte au sein de l'équipe avant tout pour vérifier la véracité des faits reprochés. Toutes les joueuses vont être entendues. Si les faits étaient avérés, des sanctions seront prises contre la ou les joueuses fautives.Parmi les 23 joueuses du groupe de l'équipe de France féminine, qui tente de remporter le grand chelem, quatre évoluent au sein de l'équipe féminine de l'USAP.