Un avocat connu pour ses coups d'éclat, Christophe Léguevaques, a dénoncé la "privatisation éhontée", selon lui, du titre "Les Républicains" par l'UMP et annoncé vendredi une procédure judiciaire contre une appropriation "d'un patrimoine commun".
Pour le jour anniversaire des Etats généraux de 1789L'avocat toulousain, inscrit au barreau de Paris également, entend faire jouer les symboles pour obtenir la nullité de la marque "Les Républicains"
déposée par l'UMP. Il annonce dans un communiqué le lancement de la procédure le 5 mai, jour anniversaire des Etats généraux de 1789.
Assurant représenter "plusieurs Républicains indignés par ce hold-up sémantique","Aucun parti ne peut s'arroger le monopole de l'appellation qui est notre patrimoine commun.
Ce "titre de gloire" ne peut être associé "à des malversations
Me Léguevaques estime que ce "titre de gloire" ne peut être associé "à des malversations éclaboussant les principes de la République qui sont la vertu et l'exemplarité".
Réaction de l'UMP : une action juridique non fondée
Le changement de nom de l'UMP en "Les Républicains" n'est pas encore acté mais a la préférence de Nicolas Sarkozy et de sa direction.
"On ne voit pas en quoi cette action juridique est fondée", a réagi Pierre Esplugas, porte-parole de l'UMP de Haute-Garonne.
"On rappellera simplement qu'aux États-Unis, un des deux principaux partis s'appelle +Les Républicains+.
En France, le parti auquel appartenait Valéry Giscard d'Estaing s'appelait +Les Républicains Indépendants+ transformé à partir de 1977 en +Parti
Républicain+. A partir de 1976, le parti gaulliste s'appelait "Le Rassemblement Pour la République"... Toutes ces appellations ont été adoptées sans que cela, à bon droit, n'émeuve quiconque", écrit le porte-parole de l'UMP dans un communiqué.
Vidéo : le reportage de Delphine Gérard et Frédéric Desse