En Haute-Garonne, il manque encore quatre aires de Grand Passage, pourtant obligatoires depuis la loi Besson de 2000. les gens du voyage s'installent donc encore où elles le peuvent, avec l'accord ou non des municipalités. Ce qui n'est pas sans provoquer quelques tensions.
A Tournefeuille, une communauté de gens du voyage s'est installée au bord du lac de pêche. Une occupation légale, qui a fait l'objet d'une convention avec la mairie. Les dates de départ et d'arrivée ont été fixées, tout comme les tarifs, notamment pour la mise à disposition de l'eau et de l'électricité.
A Castanet-Tolosan en revanche, des caravanes occupent illégalement le terrain d'entraînement des joueurs de rugby depuis quelques jours. La mairie a saisi la justice pour ordonner l'évacuation mais le temps que la demande soit examinée, les caravanes seront loin.
Il faudra alors remettre les terrains en état, pour un coût entre 8 et 10 000 euros. Et ces occupations interviennent régulièrement, à raison de 4 ou 5 fois par an.
En cause : le manque criant d'aires de Grand Passage. En Haute-Garonne, selon le loi Besson de 2000, elles devraient être au nombre de quatre. Et dans l'agglomération toulousaine, deux devraient déjà être construites.
Manque de volonté politique ? Les mairies se succèdent et rien ne change. En 2013, Manuel Valls avait soutenu l'idée de forcer les communes à accueillir les gens du voyage.
Voir ici le reportage de Juliette Meurin et Virginie Beaulieu, de France 3 Midi-Pyrénées :