Une centaine de salariés est en grève sur le site de Figeac Aero. En pleine négociation salariale annuelle, le personnel demande des augmentations salariales à la hauteur des résultats de l'entreprise. Ils menacent de bloquer le site à partir de lundi. 

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Des salariés de Figeac Aéro, sous-traitant aéronautique du Lot dont le dynamisme a été récemment salué par François Hollande, ont entamé vendredi une grève afin de faire pression sur des négociations salariales en cours.
Quatre-vingt des 1.050 salariés du site de Figeac (Lot) ont arrêté le travail vendredi matin, selon la direction.
Le nombre des grévistes atteignait "une centaine" dans la matinée mais "au moins 200 en milieu de journée", estime Nathalie Schocron, déléguée CGT.
Le syndicat, le seul à appeler à la grève, a installé "une barrière pour l'instant symbolique" à l'entrée de l'usine. Mais la situation pourrait évoluer, avertit Mme Schocron.

Le mouvement intervient dans le cadre des négociations salariales annuelles obligatoires. La direction propose 35 euros de hausse moyenne tandis que la CGT réclame 100 euros.
"Figeac Aéro est en pleine prospérité. On revendique un partage des richesses", explique Mme Schocron, selon laquelle les salaires de la société sont "très bas par rapport aux autres entreprises" du secteur.
Le chiffre d'affaires de Figeac Aéro bondit de près d'un quart chaque année et devrait atteindre 500 millions d'euros en 2017/2018, selon les prévisions de la société.

Le dynamisme de ce petit poucet de l'aéronautique lui a valu mi-avril la visite du président François Hollande qui a en particulier loué le projet d'"Usine du futur" soutenu par la société : un atelier aéronautique ultra-automatisé présenté comme le moyen de rester compétitif en France pour éviter de délocaliser dans les pays à bas coûts de main-d'oeuvre.
"Le chiffre d'affaires est certes en hausse de 22% mais le résultat net, lui, n'a progressé que de 4% en mars", souligne la directrice des ressources humaines, Béatrice François-Baretta.

En plus de l'augmentation générale proposée (pour un total d'1,2 million d'euros), la direction offre pour un million d'euros d'actions gratuites et 1,5 million d'euros au titre de l'intéressement, souligne-t-elle.
La grève n'est pour l'instant "pas pénalisante" pour la production, ajoute la directrice. Elle précise que les négociations n'en sont encore qu'à "leur début".
"Il faut continuer à négocier plutôt que de faire grève", juge Frédéric Bessière, délégué FO. "La direction a déjà fait passer sa proposition de 28 à 35 euros. Il y a eu une progression", reconnaît le syndicaliste mais il juge ce "pas en avant pas 100% satisfaisant". FO réclame 50 euros de hausse salariale.

Voir ici le reportage d'Eric Marlot et Jean-Pierre Jauze, de France 3 Querçy-Rouergue : 

durée de la vidéo : 00h01mn46s
©INA

 

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