L'une des deux salles de spectacle de 500 places de l’Aveyron, « La Baleine » d’Onet-le-Château va abandonner une grosse partie de son activité culturelle pour laisser la place à l’Ecole de la Deuxième Chance
La salle de spectacle d'Onet-le-Chateau, "La Baleine" coûte trop cher à la ville selon son maire Jean-Philippe Kéroslian. Selon lui, le secteur de la saison culturelle pose problème avec un déficit chronique de l'ordre de 700 000 euros à la charge exclusivement des habitants d'Onet-le-Château ( les castonétois).
Le maire a donc décidé de supprimer la prochaine saison culturelle ce qui signifie, exit les concerts de musique actuelle, la danse , les arts du cirque et une quinzaine de spectacles adaptés à l'une des deux seules salles de 500 places du département (l(utre est La Maison du Peuple de Millau). Dorénavant, il ne subsistera que le festival de théâtre amateur et le festival du rire.
L'école de la Deuxième chance
Dans des locaux administratifs réaménagés, La Baleine accueillera début 2017 une soixantaine de jeunes de 18 à 30 ans en situation d'échec.Une annexe de l'école de la deuxième Chance qui devait initialement être construite dans le quartier castonetois des Costes Rouges.
Les cinq agents administratifs seront réaffectés. Cette opération s'est faite avec le soutien du président de Rodez Agglomération, Christian Teyssedre, maire de Rodez, et Monique Herment-Bultel, nouvelle élue à la région.
Levée de boucliers dans le secteur culturel
Des techniciens du spectacle, des artistes, des spectateurs et professionnels de la culture protestent vigoureusement contre cette décision du maire. Selon eux ces 700 000 euros correspondent à du budget de fonctionnement comme il en existe dans tous les services de la mairie.
Il est reproché au maire un choix politique privilégiant les caméras de surveillance et la police municipale priorisées par rapport à la culture.
L'opposition municipale propose même ironiquement au maire d'entamer un partenariat avec le maire de Béziers, proche du Front national.
Le lundi 8 février, une pétition a recueillie près de 2 282 signatures.
Vidéo : le reportage de Luc Tazelmati et Dominique Cantrelle