Le groupe toulousain Fram, un des plus gros voyagistes français, en difficulté, a confirmé des discussions avec de possibles repreneurs, signalant
que celles-ci n'étaient "pas engageantes" à ce stade.
"Lors d'un comité d'entreprise extraordinaire tenu ce jour ( mercredi NDLR), le groupe Fram a annoncé à ses représentants l'intention du groupe HNA (chinois) et d'Afat Selectour d'approfondir leur marque d'intérêt en procédant dans les prochains jours à un audit financier. Demande qui a été accordée", indique Fram dans un communiqué. "A l'issue de cette phase complémentaire, le groupe est confiant dans la transformation de leur audit en une offre engageante", précise-t-il.
Depuis plusieurs jours, des noms d'éventuels repreneurs circulent dans la presse, que le groupe a refusé de commenter jusqu'à présent. "Le directoire du groupe Fram tient à préciser qu'à ce stade aucune offre engageante n'a été signée par les actionnaires", insiste-t-il, en demandant de "laisser travailler le groupe et ses salariés dans la sérénité et dans le respect du processus légal d'information".
Après plusieurs années de pertes, le voyagiste toulousain avait fait état pour 2014 d'un résultat net consolidé "positif à hauteur de 4,4 millions d'euros" et
d'un chiffre d'affaires en baisse de 8% sur un an, à 373 millions d'euros. La semaine dernière le Comité interministériel chargé d'aider les entreprises en difficulté (Ciri) s'est penché sur la situation du voyagiste, créé en 1949, qui a pris de plein fouet la crise dans le bassin méditerranéen après le printemps
arabe.
La situation de Fram, déjà très tendue, risque de se compliquer encore avec le versement aux compagnies aériennes de tous les billets d'avion émis
pendant les vacances, a expliqué un spécialiste du secteur du tourisme.