Une information judiciaire a été ouverte samedi à Toulouse, après que la psuspecte a reconnu avoir donné la mort et découpé le corps de sa collègue, dont les restes ont été retrouvés dans le Canal du Midi. Elle reconnaît également avoir voulu maquiller le meurtre en suicide.
L'information judiciaire a été ouverte pour "homicide volontaire et modification de l'état des lieux d'un crime", a précisé Pierre-Yves Couilleau, procureur de la République de Toulouse.
La mise en cause, qui travaille dans une association d'aide aux handicapés, était en cours de défèrement samedi, avec réquisition de mandat de dépôt.
Dans de nouvelles déclarations, cette femme de 52 ans a reconnu "avoir donné la mort, sans l'avoir voulu", le 12 mai, à l'une de ses collègues de travail avec laquelle elle entretenait des relations exécrables, a souligné le procureur.
Elle a admis avoir voulu "maquiller la mort en suicide" en lui portant elle-même des traces de scarification aux avant-bras, puis être revenue quatre jours plus tard au domicile de la victime à Toulouse, après avoir acheté une scie à métaux et des produits ménagers. Là, le 16 mai, lundi de Pentecôte, elle dit avoir découpé la dépouille avant de la jeter démembrée dans le canal du Midi, sans doute dans la nuit, a rapporté Pierre-Yves Couilleau.
Entre temps, la quinquagénaire était partie à Montpellier d'où elle a admis avoir elle-même envoyé des SMS à la famille de la défunte avec le téléphone portable de cette dernière qu'elle lui avait volée. Elle a reconnu s'être également "auto-envoyé un SMS ambigu affectivement" qu'elle avait évoqué dans une première déclaration pour justifier "le passage à l'acte".
En garde à vue, la suspecte avait dans un premier temps déclaré avoir laissé la victime "vivante" après lui avoir porté des coups, notamment à l'aide d'une bouteille de vin, et avoir constaté sa mort ultérieurement, les avant-bras entaillés à l'aide de lames de rasoir.
Les quatre membres et le tronc avaient été progressivement retrouvés dans l'eau ou en bordure du canal, puis identifiés comme appartenant à une femme dont la disparition inquiétante remontait au 12 mai et avait été déclarée le 22 mai.
La mise en cause avait été interpellée à l'aéroport de Montpellier à partir de témoignages et de relevés téléphoniques. Elle avait en outre retiré 300 euros à l'aide de la carte bancaire de la victime, après avoir tenté sans succès d'en prendre 1.500 euros, selon la même source.