Le procureur de la République de Toulouse a donné ce vendredi à la presse des éléments sur les déclarations de la suspecte du meurtre d'une Toulousaine, coupée ensuite en morceaux avec une scie à métaux. Une relation ambigüe entre deux collègues de travail serait à l'origine du meurtre.
C'est un SMS "sexuellement ambigu" qui serait à l'origine du meurtre d'une femme à Toulouse, dont le corps a été découpé "post-mortem", a indiqué Pierre-Yves Couilleau, le procureur de la République de Toulouse devant la presse ce vendredi.
Selon les déclarations de la mise en cause, interpellée jeudi à Montpellier, transférée à Toulouse et dont la garde à vue a été prolongée ce vendredi, les deux collègues, qui travaillaient ensemble pour une association d'aide aux personnes handicapées à Toulouse et Montpellier, avaient une relation difficile.
Le dimanche 15 mai dans la soirée, la suspecte se serait donc rendue au domicile toulousain de la victime pour avoir des explications sur "un sms sexuellement ambigu", a déclaré le procureur. Une bagarre aurait alors éclaté et la victime aurait reçu des coups de bouteille de vin "pleine", notamment à la tête. La mise en cause affirme avoir alors quitté le domicile de la victime, alors qu'elle était vivante.
Prise de remords, elle y serait retournée le lendemain et aurait trouvé la dépouille de sa collègue, qui se serait selon elle ouvert les veines du poignet avec des lames de rasoir. Ces objets, a indiqué le procureur, n'ont pas été retrouvés mais sur l'un des bras repêchés dans le canal du Midi, des entailles de plusieurs centimètres ont été relevées au poignet.
La suspecte aurait alors acheté une scie à métaux dans un magasin toulousain et aurait entrepris, seule, de découper le corps pour le faire disparaître. Elle aurait enveloppé les membres dans des sacs poubelles pour les jeter dans le canal et placé le tronc dans une valise.
Le procureur a indiqué que de nombreux points restaient encore à élucider. Il confirme que la tête de la victime n'a toujours pas été retrouvée. Une information judiciaire pour homicide volontaire sera ouverte samedi par le parquet de Toulouse.