Toulouse a été une nouvelle fois victime de l'Ulster (23-25) sur son terrain dimanche après l'humiliation subie vendredi dernier à Belfast (0-38) et peut dire au revoir à sa qualification en quarts de finale de Coupe d'Europe.
Cette double confrontation décisive avec les Irlandais a tristement scellé le sort des Rouge et Noir, club le plus titré sur la scène européenne (1996, 2003,
2005, 2010) mais incapables de jouer les premiers rôles depuis cinq ans. Et qui, pour la troisième fois en quatre ans, sortent par la petite porte dès
la phase de poules.
Les neuf changements n'ont pas porté leurs fruits
La redistribution des cartes opérée par Ugo Mola après le naufrage de Belfast, avec pas moins de neuf changements das le XV de départ, n'a donc pas suffi à réveiller le sentiment de revanche de ses troupes: la jeunesse devant (Baille, Marchand), la fraîcheur derrière (premières titularisations cette saison de Palisson à l'arrière et de Kunatani à l'aile) et le muscle au centre et à l'ouverture avec Fritz et Doussain n'ont pas eu l'effet escompté.
Trois défaites en quatre journées
Avec trois défaites en quatre journées, dont deux corrections sur le terrain des Saracens et de l'Ulster, le Stade est déjà hors course et peut désormais se concentrer sur ses échéances nationales, et la réception de Toulon dimanche prochain, alors qu'il réalise en revanche un bon début de saison en Top 14.
Une révolte trop timide
Face aux Ulstermen, Thierry Dusautoir et ses coéquipiers ont sonné un air de révolte trop timide, après avoir pourtant été humiliés à Belfast il y a à peine une semaine.
Coupables de nombreux en-avant, pas assez incisifs face à une défense irlandaise extrêmement bien organisée, trop imprécis en conquête, les Toulousains ont trop souffert et courbé l'échine une première fois à la demi-heure de jeu après un énorme temps fort de l'Ulster, conclu par Ruan Pienaar, qui s'allongeait pour aplatir entre les perches au sortir d'un regroupement (32e, 0-10).
En supériorité numérique, après le carton jaune infligé à Paddy Jackson pour un en-avant volontaire, les Toulousains sont toutefois parvenus à revenir grâce à deux pénalités de Sébastien Bézy (37e, 43e) et même à passer devant pour la seule fois de la rencontre après un essai en coin de Fickou (52e)
et une nouvelle pénalité de Bézy (56e, 16-15).
Mais un dernier essai irlandais de Luke Marshall (75e, 16-25) a définitivement scellé leur sort, rendant inutile la révolte des derniers instants concrétisée
par l'essai de Picamoles (79e).
Vidéo : le récit de Serge Djian