Le Russe Oleg Novitski, l'Américaine Peggy Whitson et le Français Thomas Pesquet ont décollé vendredi du cosmodrome de Baïkonour (Kazakhstan) à destination de la Station spatiale internationale (ISS), où ils doivent passer six mois.
Les trois astronautes, qui sont partis à 02H20 heure locale vendredi (20H20 GMT jeudi) à bord d'un vaisseau Soyouz, devraient rejoindre l'ISS ce week-end.
Ils ont pu faire leurs adieux à leurs proches à travers les vitres des deux cars qui les emportaient vers le bâtiment où ils ont enfilé leur scaphandre avant de
se rendre au pas de tir. Ils ne les reverront qu'en mai 2017, à leur retour sur Terre.
Le lanceur russe, aujourd'hui le meilleur du monde
La Russie, qui est désormais la seule à pouvoir envoyer des hommes sur l'ISS, a la réputation d'effectuer ses tirs d'engins spatiaux par tous les temps et ni
la neige qui a recouvert le cosmodrome, ni les températures glaciales n'ont pu empêcher les 310 tonnes du lanceur de s'arracher comme prévu de Baïkonour.
Après la séparation de la capsule Soyouz MS-03 du troisième étage de ce mythique vaisseau spatial pour se placer en orbite à 200 km au-dessus de la Terre, presque neuf minutes après le décollage, l'équipage doit rester de plus de 48 heures dans ce minuscule module de seulement 2,5 mètres de long.
Sa mission sera alors de se mettre à la même altitude que la Station spatiale internationale, qui tourne à 28.000 km/h à 400 km au-dessus du globe terrestre.
L'amarrage de la capsule à l'ISS est prévu pour samedi à 22h00 GMT.
Sans compter les 55 autres expériences qui doivent être réalisées en coopération avec les agences spatiales américaine, canadienne et japonaise.En six mois à son bord, Thomas Pesquet doit faire pas moins de 62 expériences pour le compte de l'Agence spatiale européenne (ESA) et du Centre
national d'études spatiales (Cnes).
Le Français étudiera ainsi l'impact de l'apesanteur sur la musculature, une analyse dont les résultats pourraient aider à soigner les myopathies. Il essaiera aussi des technologies susceptibles de révolutionner la purification de l'eau ou des matières autonettoyantes utilisables à terme dans les hôpitaux. Il a même dû subir un prélèvement de tissus au mollet, qui pourront ainsi être comparés après son séjour dans l'espace.
Retransmission en direct à la cité de l'espace
A la cité de l'espace, près de 6000 personnes étaient présentes pour assister à ce lancement en direct. Beaucoup de familles, qui ont gardé plein d'étoiles dans les yeux.Le reportage de Christophe Romain et Eric Coorevits