Le stationnement sauvage, ce fléau en centre-ville de Toulouse

Des automobilistes stationnent régulièrement sur des trottoirs ou même en pleine rue près du Capitole. L'opposition dénonce un laxisme de la municipalité peu en rapport avec les discours autoritaires. La ville affirme faire le nécessaire pour lutter contre ce phénomène.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

La photo (ci-dessus) est prise en pleine journée. Au coeur du mois d'août 2016, plusieurs véhicules, dont ceux de touristes, sont garés sur le large trottoir de la place Esquirol, en plein centre de Toulouse, face à une célèbre enseigne de bricolage et décoration et à l'ombre des arbres plantés là. Une scène qui se répète jour après jour. Pourtant, durant la première quinzaine du mois d'août, le stationnement (sur les emplacements autorisés) était gratuit à Toulouse !

De la même manière, plusieurs automobilistes ont pris l'habitude de se garer, le soir, le long du bâtiment du théâtre du Capitole, dans le prolongement de la rue du Poids de l'Huile. L'artère est large et mène seulement à l'entrée du parking du Capitole. Alors certains ont transformé cet espace semi-piétonnier... en parking aérien !

"Le laissé-aller général" pour l'opposition

A plusieurs reprises, le conseiller municipal d'opposition et ex-maire adjoint PS François Briançon a dénoncé ces pratiques. "Je comprends que les patrouilles nocturnes de la police municipale, explique-t-il, ont autre chose à faire le soir que de verbaliser le stationnement sauvage mais cela montre qu'il y a un fossé entre le discours répressif de la mairie de Toulouse et la pratique. C'est le laissé-aller général, même pour le stationnement, pour une municipalité qui a mis en place une politique tarifaire spécifique pour les soirées !".

L'élu, qui publie régulièrement des photos de ce phénomène sur les réseaux sociaux, se dit préoccupé notamment pour des raisons de sécurité : "C'est d'autant plus préoccupant que nous sommes en état d'urgence et qu'il y a des risques d'attentat, poursuit François Briançon. Or on laisse des véhicules se garer contre le mur du Théâtre du Capitole qui accueille le soir des centaines de spectateurs et à quelques dizaines de mètres du bureau du maire de Toulouse !".

Economies ou impunité ?

Même avec un tarif préférentiel en soirée, les parkings souterrains ou aériens en centre-ville de Toulouse restent chers. Alors ces automobilistes "illégaux" profitent-ils d'une carence de la politique municipale, voire d'une certaine forme d'impunité ? Les équipes d'ASVP (agents de surveillance de la voie publique) qui verbalisent le stationnement en journée ne travaillent pas en soirée et la police municipale, même renforcée par la droite depuis son arrivée à la mairie, est davantage tournée vers des opérations de sécurité publique. 

Des consignes de répression "répétées régulièrement" selon la mairie

Olivier Arsac, l'adjoint au maire à la sécurité, souligne que ce phénomène n'est pas nouveau mais reconnaît qu'il s'est renforcé, notamment cet été à Esquirol. "Nous sommes souvent alertés par les Toulousains eux-mêmes et nous verbalisons, explique-t-il. Notre doctrine est toujours la même : une grande sévérité en la matière et faire respecter les espaces partagés (NDLR : là où les véhicules peuvent passer mais ne pas stationner)". L'élu précise répéter régulièrement ces consignes aux équipes d'ASVP et à la police municipale. "J'ai le sentiment que ce sont des Toulousains de passage, qui ne s'arrêtent que quelques minutes, qui se comportent ainsi. S'ils n'ont pas encore été verbalisés, ils finiront par l'être"
Dans certains cas, la mairie envisage d'installer de nouveaux "potelets", ces poteaux qui empêchent de stationner sur les trottoirs où dans certaines voies. "Sans nuire à l'esthétique comme ce fut le cas dernièrement quai de la Daurade" précise Olivier Arsac. 
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information