Son "Règne animal" (Gallimard), fresque familiale et rurale se déroulant dans le Gers, est toujours dans la liste pour le prix Goncourt, tout comme "La Succession" (L'Olivier) de l'autre Toulousain Jean-Paul Dubois. Rencontre avec Jean-Baptiste Del Amo.
C'est un livre de la violence. Celle faite aux animaux, celle infligée aux hommes et aux femmes qui travaillent la terre pour nourrir les autres. Ceux qui sont prisonniers de leur condition. Avec "Règne Animal" (Gallimard), le jeune auteur toulousain Jean-Baptiste Del Amo signe son quatrième roman, le meilleur selon nombre de critiques, happés par ce texte qui transpire la sueur et le sang.
En vidéo, son portrait :
L'histoire d'une famille d'éleveurs de porcs dans le Gers, l'épopée d'un siècle ou presque de vie, de violence où l'on finit par se demander qui est vraiment l'animal.
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Jean-Baptiste Del Amo, malgré son jeune âge, est déjà un habitué des textes forts, dérangeants. En 2009, son "Education libertine" avait déjà été très remarquée, finaliste du Prix Goncourt et lauréat du Goncourt du premier roman. Puis ce fut "Le Sel" (2010), une journée dans la vie d'une famille sétoise et "Pornographia" (2013).
Avec "Règne Animal", Jean-Baptiste Del Amo touche à un thème qui lui est cher : végétalien, il s'est engagé récemment auprès de l'association L214 pour dénoncer les pratiques des abattoirs.
Ancien élève du lycée de Cugnaux près de Toulouse, il revient régulièrement dans cet établissement pour mener des projets d'écriture avec les élèves. C'est à cette occasion et avec le jury toulousain du Goncourt des lycéens qu'une équipe de France 3 l'a rencontré.