Alain Vidalies a annoncé que le gouvernement avait validé le projet de prolongement de ligne à grande vitesse entre Bordeaux et Toulouse et entre Bordeaux et Dax.
Après l'avis négatif rendu par la commission d'enquête sur la LGV Bordeaux Toulouse, François Hollande s'était engagé à donner une réponse du gouvernement après l'été. C'est chose faite puisque le ministre des transports Alain Vidalies a affirmé que le gouvernement donnait son feu vert au prolongement de la LGV depuis Bordeaux vers Toulouse et Dax dans le cadre du Grand projet ferroviaire du sud-ouest (GPSO)
Le gouvernement a décidé de poursuivre la procédure GPSO pour les LGV Bordeaux-Dax & Bdx-Toulouse en saisissant pour avis le Conseil d'Etat.
— Alain Vidalies (@AVidalies) September 26, 2015
"J'ai averti aujourd'hui Alain Rousset, Alain Juppé et Martin Malvy de la décision prise par le gouvernement de continuer la procédure GPSO sur les deux lignes vers Toulouse et vers Dax, sur laquelle la commission d'enquête publique avait émis un avis négatif", a indiqué le ministre, qui était présent à la Fête de la rose de la fédération socialiste des Landes à Soustons.
Selon le ministre des Transports, "les arguments en matière d'aménagement du territoire pour tout l'Arc atlantique, qui est en retard sur le développement de la grande vitesse par rapport à l'Arc méditerranéen" ont pesé dans la décision du gouvernement. Le soutien de l'Europe "qui a labellisé ce projet comme un projet important" et la nécessité que la "France ne soit pas en retard" par rapport au développement de la grande vitesse du côté espagnol, ont également joué, a-t-il ajouté.
Martin Malvy, président socialiste de la région Midi-Pyrénées s'est dit « particulièrement satisfait ». « C'est ce que nous attendions, ce que nous espérions » a-t-il déclaré. "Si nous ne lâchons rien, si la même détermination se poursuit,Toulouse peut être dans 4 ans à 3h15 de Paris. Comme Nîmes ou Montpellier le sont aujourd'hui. C'est une condition majeure à la poursuite de notre développement et à la diversification de l'emploi. L'étape franchie aujourd'hui est l'une des plus importantes de toutes celles que nous avons du surmonter."
Et de préciser à l'adresse à certains opposants « Pour certains, on pourrait aménager la voie actuelle pour une dépense moindre. Cela a été examiné. Mais on ne fait pas rouler un train à grande vitesse derrière un train de marchandise. Cela ne marche pas. La ligne classique est par ailleurs saturée alors qu'il faut créer de nouveaux trains, y compris régionaux. (...) Cela coûtera cher. C'est exact. Nous avons prévu la dépense. Mais renoncer comme certains le souhaitent coûterait beaucoup plus cher à l'économie régionale et à l’emploi, non pas pendant un an mais pendant très longtemps ».
Les réactions des opposants
Un des premiers à réagir côté opposants est le député européen José Bové sur les réseaux sociaux où il affirme que l'on marche à l'envers.#LGV Bordeaux Toulouse : enquête publique défavorable, avis négatif de la cour des comptes mais accord du gouvernement. On marche à l'envers
— José Bové (@josebove) 26 Septembre 2015
La LGV Bordeaux-Toulouse
La LGV entre Bordeaux et Toulouse prévoit un temps de trajet de 1h05 entre les deux villes, ce qui mettrait Toulouse à 3h10 de paris. Le projet prévoit la construction de deux nouvelles gare à Agen et Montauban, 167 km de ligne nouvelle entre Bernos-Beaulac (Sud Gironde) et Saint-Jory (au nord de Toulouse), 55 km de tronc commun entre Saint-Médard-d'Eyrans et Bernos-Beaulac (Sud Gironde)
Ces projets s'inscrivent dans la continuité de la LGV Tours-Bordeaux, dont la mise en service, prévue fin juillet 2017, doit mettre Paris à 2H05 de Bordeaux. Le coût des nouvelles lignes projetées est estimé par le maître d'ouvrage à 8,3 milliards d'euros, pour 5 à 7 ans de travaux, avec des hypothèses de mise en service en 2024 pour Bordeaux-Toulouse et en 2027 pour Bordeaux-Dax.