Quelque 7500 canards ont été abattus dans le Tarn, à la suite de la découverte d'un foyer de grippe aviaire, et le virus se propage. Déjà, trois élevages situés dans la commune d'Almayrac seraient contaminés.
"Toutes les bêtes ont été abattues, soit 7500" au total, dans trois élevages distincts de la commune d'Almayrac, a indiqué le préfet du Tarn, Jean-Michel Mougard, lors d'une conférence de presse.
Selon lui, un convoi de l'élevage tarnais contaminé par la grippe aviaire est parti du département la veille du confinement mais pour l'instant, aucun rapport de cause à effet n'est établi entre ce convoi et la propagation du virus.
Dans une autre commune, à Lacapelle-Ségalar, la préfecture suspecte l'apparition d'un nouveau foyer. Les analyses sont en cours.
Mesures immédiates
L'urgence, maintenant est d'éviter la progression du virus.
Autour des élevages d'Almayrac a été créé un périmètre de sécurité, périmètre dans lequel il est interdit de pénétrer.
Ce périmètre intègre une soixantaine d'élevages.
Les éleveurs du département doivent impérativement confiner tous leurs volatiles, canards, oies, poulets.
Des prélèvements systématiques sont effectués dans tout le périmètre.
Le premier élevage contaminé était pourtant aux normes
Les premiers volatiles sont décédés depuis dimanche dans le plus grand élevage du département.
En quelques jours, 3500 canards ont péri.
A noter que cet éleveur avait parfaitement respecté toutes les consignes exigées par la Préfecture lors de la dernière crise. Ce n'est que depuis cinq semaines que ses canards étaient sortis.
Selon le Préfet, on n'avait constaté aucune négligence de la part de ces éleveurs.
Le virus est le H5N8
Ce virus a été décelé pour la première fois chez des animaux sauvages du nord de l'Europe.
"Ce virus pathogène est extrêmement dangereux car la mortalité intervient rapidement. C'est la première fois que l'on constate ce degré de virulence. Les éleveurs feront l'objet d'un recensement pour être indemnisés dès la mi-janvier", a précisé le préfet du Tarn.
Vidéo : le reportage de Sylvain Duchampt et Marc Lasbarrères