Dans un débat télévisé avec Florian Philippot, l'ancien ministre Eruc Woerth a déclaré que Mohamed Merah n'avait pas commis d'attentats à Toulouse et Montauban en 2012. C'était "le crime d'un furieux" selon lui. Des déclarations qui font écho à celles de Nicolas Sarkozy il y a quelques semaines.
Pour Eric Woerth, l'ancien ministre Les Républicains, "il n'y a pas eu d'attentats sous Sarkozy" et l'affaire Merah en mars 2012 à Toulouse et Montauban c'était "le crime d'un furieux".
Eric Woerth, député LR de l'Oise, a fait cette déclaration jeudi 28 janvier dans un débat télévisé sur iTélé, face au FN Florian Philippot et portant sur la lutte contre le terrorisme. Pour Eric Woerth, "le niveau de sécurité n'a jamais été aussi haut sous Sarkozy" et "il n'y a pas eu d'attentats". Plus tard, il dit que l'affaire Merah s'est déroulée, "pendant la campagne électorale".
Voici l'extrait du débat en vidéo :
La rhétorique d'Eric Woerth, pas forcément audible dans le débat en raison des interventions de son opposant, est d'expliquer que Merah était un "furieux", pas le membre d'une cellule terroriste organisée comme c'était le cas à Paris en janvier et novembre 2013.
Or cette théorie du "loup solitaire", développée dès mars 2012 par le ministre de l'Intérieur de l'époque Claude Guéant, a été démontée par l'enquête judiciaire, menée sous l'égide du parquet antiterroriste de Paris, qui démontre que Merah, après avoir été embrigadé dès la fin de son adolescence dans les milieux salafistes, avait planifié ses actes, qu'il avait bénéficié d'une formation au maniement des armes notamment en Afghanistan et qu'il s'est notamment appuyé sur des complicités pour se fournir en armes, volé le scooter avec lequel il a commis ses crimes. Trois personnes ont été mises en examen, dont son frère Abdelkader.
Le procès qui pourrait se tenir dans les mois qui viennent devant la Cour d'assises spéciale qui juge les auteurs d'actes de terrorisme devrait prouver que Merah a bien agi en terroriste à Toulouse et Montauban et pas en simple criminel "furieux".