Affaire Elodie Kulik : retour sur onze ans d'enquête

Onze ans après le meurtre d'Elodie Kulik, une première mise en examen est survenue ce vendredi matin. Willy Bardon, un homme de 39 ans pourrait bien être complice de Grégory Wiart, suspect numéro un, décédé quelques mois après les faits, mais confondu grâce à son ADN retrouvé sur les lieux du crime.

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  • 10 janvier 2002

    Elodie Kulik, 24 ans, directrice d'agence bancaire de Péronne, passe la soirée dans un restaurant chinois de Saint-Quentin avec un ami. Originaire du Nord, la jeune femme  rentre à son domicile en fin de soirée. A 00 h 20, les pompiers reçoivent un appel de désespoir entrecoupé de hurlements. Mais le téléphone est brusquement coupé. Plusieurs voix ont été détectées sur l'enregistrement téléphonique. Les enquêteurs perçoivent au moins deux voix d’homme "avec un fort accent picard".

  • 12 janvier 2002

    Le corps de la jeune fille est retrouvé par un agriculteur dans une décharge de Tertry, près de Péronne dans la Somme. Il a été volontairement calciné. L'autopsie prouvera qu'elle a été violée avant d'être étranglée. A côté du corps, on retrouvera un préservatif, et un mégot de cigarette.

  • 2003-2012

    Les gendarmes font face à une enquête titanesque. Près de 620 hypothèses de travail sont établies en l'espace de dix ans. 5500 prélèvements d'ADN sont effectués sur des hommes de la région, susceptibles d'avoir été présents sur les lieux du meurtre. C'est la plus grande quantité dans une affaire criminelle en France.

  • Décembre 2011

    L’affaire est relancée. Grégory Wiart, le violeur présumé de la jeune femme a été identifié grâce à la présence dans le fichier national des empreintes génétiques de l'ADN de son père. Celui-ci se trouvait en prison pour une affaire d'agression sexuelle. Les enquêteurs ont fait le lien entre son profil génétique et celui retrouvé près du corps de la jeune femme.

Janvier 2012

Le corps de Grégory Wiart est exhumé. Le jeune homme est décédé en 2003 dans un accident de la route, un an après le meurtre de la jeune femme en janvier 2002. L’analyse de son ADN confirme qu’il s’agit bien de celui retrouvé dans un préservatif près du corps d'Elodie.


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