Quelque 300 à 400 personnes, selon la police et les organisateurs, ont participé samedi à Calais à un rassemblement de soutien aux migrants, a constaté une journaliste de l'AFP.
"Nous dénonçons la situation vécue par les migrants, les expulsions, les violences policières, les pressions à la fois sur les migrants et les bénévoles", a déclaré à l'AFP Séverine Mayer, porte-parole du collectif Calais Ouverture Humanité.
Les manifestants, parmi lesquels de nombreux bénévoles membres d'associations qui viennent en aide aux migrants qui tentent depuis Calais de rejoindre la Grande-Bretagne, ont défilé dans le calme dans le centre-ville. "Solidarité avec les exilés", scandaient-ils en brandissant des banderoles qui proclamaient "Dignité et respect pour les migrants sans-papiers" ou des pancartes sur lesquelles on pouvait lire "Stop violence".
"Je dis merci à tous nos amis français, vous faites de votre mieux pour nous, je pense que le bien va gagner contre le mal", a lancé un migrant soudanais devant la mairie de Calais. La mairie UMP de Calais (Pas-de-Calais) avait pris jeudi un arrêté "anti-bivouac et anti-regroupement", visant les migrants qui souhaitent passer en Angleterre sans les nommer explicitement.
Une vingtaine de secteurs de Calais sont concernés par cette interdiction, notamment dans le centre-ville et la zone portuaire, où plusieurs centaines de candidats à l'exil campent, en attendant de pouvoir passer en Grande-Bretagne.
Le 3 juillet, la police avait évacué le principal campement de migrants accueillant plus de 500 personnes, installé dans une zone de distribution de repas offerts par des bénévoles dans le quartier portuaire, ainsi que trois squats. Plus de 200 personnes avaient été placées dans des centres de rétention en région parisienne, à Lille, Rennes et Metz. Au cours des cinq premiers mois de l'année, quelque 3.000 clandestins ont été interceptés à Calais contre 300 durant la même période en 2013.