Le Premier ministre Manuel Valls a annoncé vendredi à Arras son engagement ferme en faveur du grand chantier du canal Seine-Nord, qu'il souhaite voir démarrer dès 2017.
Il a confirmé la détermination de son gouvernement "à remettre un dossier de demande de subvention" à la Commission européenne, qui a promis de financer à hauteur de 40% ce projet de quelque 4,5 milliards d'euros réclamé depuis des décennies par les régions concernées au premier chef, le Nord/Pas-de-Calais et la Picardie. L'"objectif" est que le chantier commence en 2017 et s'achève en 2023, a-t-il déclaré devant les élus du Pas-de-Calais.
M. Valls a souligné que pour la France et pour les territoires qui seraient reliés -de la Normandie et l'Ile-de-France au Nord en passant par la Picardie- c'était une occasion exceptionnelle à ne pas rater: "C'est pour cela, a-t-il dit, que le gouvernement s'engage totalement pour la réalisation du canal". Outre l'enjeu économique, fondamental en ces temps où Paris souhaite une relance de l'activité avec le soutien de l'Union européenne, il a souligné le caractère écologique du projet: "Un tel canal c'est donc la réponse essentielle pour le développement, durable, car l'aspect écologique du projet, sera également très important" pour le nord de la France, a-t-il observé. Le projet, à l'origine conçu comme un partenariat public privé d'un montant évalué à 7 milliards d'euros a été "reconfiguré" de manière à être finançable, à l'issue d'un rapport confié au député du Nord Rémi Pauvros. Paris a jusqu'à février pour déposer son dossier à Bruxelles, l'étude d'intérêt public modificative devant être lancée ensuite à l'été 2015.