Pour les 30 ans de leur fils Manuel, Lucien et Jacqueline Parisseaux ont imaginé un cadeau exceptionnel. Ils ont lancé un appel sur Facebook pour que les internautes envoient une carte d’anniversaire au jeune homme.
"Il va nous falloir au moins un mois pour tout lire !" Jacqueline Parisseaux n’avait jamais imaginé un tel résultat. Depuis le message que son mari, Lucien Parisseaux, a posté sur son compte Facebook le 3 novembre, 15 000 cartes postales sont arrivées chez leur fils Manuel, qui fêtera ses 30 ans le 22 novembre.New-York, Hong-Kong, Russie, Singapour, Sri Lanka, les cartes d’anniversaire affluent des quatre coins du globe. "Vous pouvez citer le pays que vous voulez, de toute façon, il y aura toujours une carte qui vient de là", lance Jacqueline, encore sous le choc.
La Poste débordée, Facebook surpris !
Lucien non plus ne s’attendait pas à ça. Le père de Manuel est ami avec 20 personnes sur Facebook. Mais son message a été partagé près de 120 000 fois.Le phénomène a pris tellement d’ampleur que le réseau social a réagi. "Facebook a bloqué le compte de Lucien, il y avait tellement de partages qu’ils ont cru que nous étions une entreprise", raconte la mère de Manuel. Jacqueline a donc dû créer un nouveau compte avec son nom de jeune fille.
"Moi qui pensais que le monde était indifférent"
L’arrivée de ces milliers de cartes postales a bousculé les habitudes du centre de tri de La Poste sur la zone Curie. Face au nombre de cartes qui arrivaient, il a fallu s'organiser. "Vu le nombre de courriers, on a fini par les mettre de côté dans des bacs. Un agent porte directement les cartes à la famille", a expliqué le centre de tri à La Voix du Nord.Chez la famille Parisseaux aussi, Manuel et ses parents se sont accommodés de cet arrivage massif. Les 15 000 cartes postales prennent de la place… et du temps. " On n’en a ouvert que 2000 mais Manu veut que je les lui lise toutes !"
Parmi les auteurs de ces courriers, il y a toutes sortes de profils. "Des gens malades, des personnes âgées, des dessins d’enfants et des courriers plus touchants. Il y a par exemple une dame de 25 ans qui vient d’avoir un enfant trisomique et qui me demande de l’appeler pour lui donner des conseils", raconte, émue, Jacqueline, avant d’ajouter : "Moi qui pensais que le monde était indifférent."