RC Lens : Mammadov sort du silence

L'actionnaire principal du RC Lens, Hafiz Mammadov, a répondu aux questions de journalistes azerbaïdjanais ce vendredi. 

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Depuis début janvier (et l'affaire de sa signature falsifiée), Hafiz Mammadov, propriétaire du RC Lens, n'avait plus donné directement de ses nouvelles. Ce vendredi, à la sortie d'une réunion organisée par la fédération azerbaïdjanaise de football sur l'avenir du FC Bakou (dont il est aussi propriétaire), il a répondu aux questions des journalistes de plusieurs médias dont Apasport.az. Il n'y évoque pas le voyage de cette semaine de Gervais Martel à Bakou, ne prononce d'ailleurs pas le nom du président lensois mais confirme en revanche trois informations qui ne sont pas forcément rassurantes pour l'avenir du RC Lens.

1. Hafiz Mammadov ne veut pas lâcher le RC Lens

A aucun moment dans cet entretien, Hafiz Mammadov ne parle d'accord avec Gervais Martel ou de cession de ses parts dans le RC Lens. Il parle à la façon d'un homme qui veut continuer à diriger le FC Bakou (également en grande difficulté financière), le RC Lens et sponsoriser l'Atletico Madrid. Il n'évoque pas la possibilité de se retirer ou d'arrêter cette activité. Même si, il est vrai, la question ne lui pas été clairement posée par les journalistes azéris. 

2. Hafiz Mammadov a des soucis d'argent

Même s'il dit l'inverse ("Je n’ai pas de problèmes financiers"), Hafiz Mammadov parle enfin dans cet entretien de ses soucis économiques. Son explication à ses déboires et au non-versement des sommes promises au FC Bakou et au RC Lens ? Des histoires de prêt d'argent : "Il y a simplement quelques personnes à qui j’ai avancé de l’argent et qui ne me le rendent pas", a retranscrit Lensois.com. Il parle notamment d'un certain Mubariz Mansimov, patron du groupe maritime turc Palmali : « Plusieurs fois, je lui ai demandé de me retourner l’argent »

3. Hafiz Mammadov met la pression en utilisant le RC Lens

"Azerbaïdjan, Land of fire". C'est la marque (créée par Mammadov) que l'on peut lire sur le maillot du RC Lens. Un moyen de soigner l'image du pays en Europe. Mais les difficultés financières de Mammadov, abondamment commentées dans la presse en France, ont franchement tendance à en gommer les effets.
Alors un Mammadov qui se renfloue, c'est bon pour l'image du pays. C'est l'argument utilisé par celui qu'on surnomme "Hafka" pour tenter sans doute de faire pression sur le gouvernement. "Cela ne peut que nous nuire, déclare-t-il. Si l’on me rend mon argent, alors je pourrais continuer de financer le RC Lens et il n’y aura aucun problème. Si nous ne continuons pas notre travail avec la France, ce n’est pas très bon pour l’image de l’Azerbaïdjan. » L'expression "Si l'on me rend mon argent..." en dit sans doute long sur les enjeux de politiques et de pouvoirs qui se cachent sans doute derrière la "disgrâce" du président du Baghlan Group.

Ce vendredi, dans Le Parisien, Gervais Martel (qui était alors à Bakou dont il est revenu ce vendredi), déclarait : "J'espère revenir avec une position claire et nette". A écouter Hafiz Mammadov, on en semble bien loin. 
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