Antoine Kombouaré fera son grand retour samedi au Parc des Princes contre le PSG, "son" Parc, et il y aura "forcément" de l'émotion, contrebalancée par les "soucis" de son équipe de Lens, relégable.
Le Kanak a passé plus de 10 ans sous les couleurs du PSG, comme joueur puis entraîneur de la réserve et de l'équipe première (Coupe de France 2010 à la clef).
Et samedi à 17h00, pour la 28e journée de L1, il s'agira donc d'un retour empreint d'impatience et d'anxiété pour un homme qui a tout connu dans ce club, avec notamment son fameux but de la tête face au Real Madrid, en 1993, qui lui vaudra le surnom du "Casque d'or".
Il a tout connu dans la capitale, y compris le limogeage, en décembre 2011, du PSG version qatari alors que son équipe pointait à la première place du classement de L1. Pas assez glamour, pas assez reconnu sur la scène internationale aux yeux des nouveaux propriétaires et du directeur sportif d'alors, Leonardo, qui lui avaient préféré le renommé Carlo Ancelotti.
Fataliste
Kombouaré n'a jamais exprimé de rancoeur. Pas publiquement en tous cas. "Je sais qu'il y a toujours un début et une fin dans ce boulot d'entraîneur, à moi de repousser l'échéance le plus tard possible", relativise-t-il."Il n'y a pas de situations d'échec, ce sont des épreuves, souligne-t-il. C'est la première fois que je retourne au Parc depuis mon éviction, donc ça va forcément me faire quelque chose. J'y ai occupé tous les postes, c'est un club qui reste gravé, où j'ai passé treize ans. Et en plus j'y ai gagné. Mais aujourd'hui, on a trop de soucis au RC Lens pour faire place aux sentiments avec ce retour au Parc".
'Fessée'
Pas de sentiments, alors que l'entraîneur lensois retrouvera son homologue parisien et ami de longue date, Laurent Blanc. Et il vaut mieux éviter les sentiments alors que la tâche est déjà compliquée pour les Nordistes, dans ce match des extrêmes entre un PSG (2e) qui revient en forme et met la pression sur le leader lyonnais, et une pâle équipe lensoise, 19e, qui n'a toujours pas remporté le moindre match cette année."Il faut continuer à y croire, on doit rester professionnel quelle que soit la situation, clame Kombouaré. Nous devons aller au Parc avec l'idée qu'on peut ramener un résultat. Sinon, ça ne sert à rien d'y aller, on envoie (l'équipe réserve de) la CFA et moi j'y vais pas!"
Il rêve de ramener au moins un point du Parc, en espérant secrètement que les Parisiens auront la tête déjà à Chelsea pour leur 8e de finale retour de Ligue
des champions mercredi (aller: 1-1).
"Si Paris joue sur sa valeur, nous on n'existe pas, avance-t-il. Pour ramener un résultat, il faut qu'ils ne soient pas à 100% et qu'on coure beaucoup, qu'on
défende bien sur les coups de pieds arrêtés... Mais le danger est qu'ils peuvent marquer de partout, avec n'importe qui. Il faut montrer un visage conquérant et leur poser des problèmes le plus longtemps possible. Il faut surtout ne pas perdre, je ne pense pas prendre une fessée, en tous cas je n'espère pas".