Le président PS du Conseil régional du Nord Pas-de-Calais, Daniel Percheron, reconnaît dans une interview à La Voix du Nord que le club artésien n'a pas assez d'argent pour jouer en L2 la saison prochaine.
Dans une interview accordée à La Voix du Nord, Daniel Percheron affirme que "pour l’instant, le club n’a pas l’argent pour repartir en L2." "Gervais Martel reste maître à bord et son sort est lié à celui d'Hafiz Mammadov pour le meilleur ou pour le pire. Les statuts du club protègent Gervais qui peut – qui veut – croire jusqu’au bout à son étoile. Pour l’instant, il est maître de son destin et ne souhaite pas entendre parler d’autres repreneurs. Il espère encore trouver les fonds nécessaires. La semaine prochaine, on saura de manière définitive."Le président socialiste du Conseil régional du Nord Pas-de-Calais assure toutefois que le club artésien n'est pas en situation de cessation de paiement aujourd'hui. "Il reste des sous dans les caisses, entre 2 et 3 millions d'euros. Cela signifie que le club n’a pas de dettes qu’il ne saurait honorer." Pour autant, même si Daniel Percheron se veut rassurant, cette trésorerie reste mince au regard des charges que le RCL devra supporter dans les mois qui viennent.
"Gervais est viscéralement attaché au Racing. Il ne veut pas le quitter"
Selon lui, il existerait d'autres pistes pour sauver les Sang et Or. "(Le) nouveau stade (...) est un superbe outil de développement économique du territoire, donc… il intéresse les investisseurs qui se sont manifestés mais qui n’ont jamais eu l’oreille de Gervais Martel. (...) Là, l’outil est de nouveau performant et Gervais est viscéralement attaché au Racing. Il ne veut pas le quitter. Quelque part, il faudra toujours s’en souvenir quand les décisions tomberont."Daniel Percheron semble faire référence au tour de table que des entrepreneurs locaux seraient prêts réunir (à hauteur de 8 millions d'euros) et au projet d'actionnariat populaire défendu par le sénateur-maire PS d'Orchies, Dominique Bailly. Des initiatives qui ne seraient pas vraiment "martelo-compatibles" selon nos informations. Daniel Percheron a longtemps soutenu le président du RC Lens mais ses propos jettent aujourd'hui un trouble. Jusqu'ici il semblait que le blocage était principalement lié à Hafiz Mammadov, actionnaire à 99,99% de RCL Holding (12 millions d'euros d'actions), la société parisienne qui possède le club. Mais le président du Conseil régional laisse désormais entendre que Gervais Martel ferait lui aussi obstacle. Actionnaire à seulement 0,01% de la holding (1000 euros d'actions), le patron lensois détient, selon les statuts de la société, 40% des votes au conseil d'administration et une minorité de blocage sur les décisions importantes. En clair, quand bien même Mammadov viendrait à céder ses parts, tout nouvel investisseur qui entrera dans la holding devra composer et partager le pouvoir avec Gervais Martel. Une perspective qui n'enchante peut-être pas tout le monde...