Lundi prochain, une opération escargot est organisée sur l'A16 pour interpeller Bernard Cazeneuve, ministre de l'Intérieur. Les agriculteurs vont se mobiliser.
Ce sont des agriculteurs mécontents que nous avons rencontrés à Calais : leurs champs aux abords de l'A16 sont régulièrement abimés par des groupes de migrants. Occasionnant jusqu'à 30 000 euros de dégats, comme le montre ce reportage de Thibault Saingeorgie et Vincent Dupire
Xavier Foissey, agriculteur, voit chaque jour passer les migrants de la Jungle de Calais sur ses terres. Sa ferme se situe entre l'autoroute A16 et la Jungle de Calais où vivent les migrants.
Alors chaque nuit, des dizaines de personnes qui souhaitent rejoindre l'Angleterre, passent par sa propriété pour espérer s'introduire dans un camion avec l'intention d'aller en Grande-Bretagne.
"La nuit quand vous êtes en face de 100 à 150 personnes armés de bâtons... pour se défendre, et essayer de les faire fuir, on tire en l'air. Mais jusqu'à quand ? Le jour où je me sentirai menacé... On craint le pire...", explique Xavier Foissey.
30 000 euros de dégâts
Par ailleurs les champs qui bordent l'A16, régulièrement piétinés et jonchés de bombes lacrymogènes (témoins des affrontements entre migrants et force de l'ordre) sont impropres à la récolte.
Lundi prochain, une opération escargot est organisée sur l'A16 pour que le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, se déplace et viennent constater les quelque 30 000 euros de dégâts.
Une centaine d'agriculteurs concernés doivent participer à cette opération.