Un premier car de migrants a quitté la "Jungle" de Calais, lundi à 08H00, direction la Bourgogne, dans le cadre du démantèlement total du plus grand bidonville de France.
En présence de la préfète du Pas-de-Calais Fabienne Buccio, ce car est parti trois quarts d'heure seulement après l'arrivée des premiers migrants au centre de transit. Il emmenait 50 Soudanais. "C'est un moment historique, parce que je crois qu'enfin (les migrants) vont pouvoir construire leur avenir d'une meilleure façon", a déclaré la préfète du Pas-de-Calais.
Nos journalistes sur place Sophie Béchir et Benoît Bugnicourt étaient en direct sur notre page Facebook au moment où ce 1er car a quitté Calais.
Migrants à Calais : suivez en direct l'évacuation de la "Jungle"En direct de Calais. L'évacuation de la "Jungle" a commencé ce matin. PHOTOS-VIDEOS-INFOS ▶ http://bit.ly/demantelementjunglecalais
Publié par France 3 Nord Pas-de-Calais sur dimanche 23 octobre 2016
Les premiers bus quittent Calais #calaisjungle pic.twitter.com/lpLA8rkthx
— Marc Bettinelli (@MarcBettinelli) 24 octobre 2016
La grille donnant accès au centre de transit installé à Calais pour organiser l'évacuation totale de la "Jungle" s'est ouverte lundi à 8h. Dès 6h, bien avant le lever du jour, une centaine de migrants, essentiellement des Soudanais, avait attendu patiemment devant l'entrée. Une heure plus tard, à la sortie de la "Jungle", un groupe de migrants quittait les lieux avec sacs et valises en criant "Bye, bye, Jungle!"
60 cars
Avant même l'ouverture des grilles, de nombreux autocars s'étaient garés derrière le "sas" séparant la foule de la gare routière tandis qu'une dizaine de véhicules de pompiers entrait dans l'enceinte. Soixante cars doivent emmener dans la journée les migrants vers l'un des 451 Centres d'accueil et d'orientation (CAO) ouverts un peu partout en France. Quarante-cinq cars sont prévus mardi, 40 mercredi.
"Si on arrive à orienter 2.000 à 2.500 personnes lundi, c'est très bien", estime Didier Leschi, directeur général de l'Ofii (Office français de l'immigration et
de l'intégration). "C'est conforme à ce qu'on pensait, il y a beaucoup de monde", a affirmé Pierre Henry, président de France Terre d'asile. Une file d'attente de plusieurs dizaines de mètres s'est formée devant le centre de transit.
Pour accéder aux autocars, il faut d'abord passer par "un sas", un grand hangar désaffecté installé à 300 m de la "Jungle". Quatre files ont été formées: adultes seuls, familles, personnes vulnérables et mineurs. A 08H30, seule la file "adulte" était pleine de monde.
Après un entretien, les migrants doivent être répartis entre les 12 régions françaises (hors Corse) en fonction de leur situation personnelle. Chacun a le choix entre deux régions et des départs en groupes sont possibles.