François Hollande a tendu mardi la main au président (LR) de la région Hauts-de-France, Xavier Bertrand, se disant "favorable" à la création d'une "zone franche réglementaire" pour accélérer les procédures administratives d'implantation d'entreprises dans sa région.
"Je ne demande pas un euro à l'Etat, je préfère gagner un mois sur chaque implantation", a souligné Xavier Bertrand lors de la pose de la première pierre d'une usine du groupe pharmaceutique public LFB, près d'Arras (Pas-de-Calais). Le président de la région Hauts-de-France, où le chef de l'Etat se rendait pour la troisième fois en un an et demi, a fait valoir la concurrence d'une réglementation plus souple dans la Belgique voisine. "Nous avons besoin de travailler ensemble, main dans la main", a-t-il souligné à l'adresse du chef de l'Etat, évoquant la promesse présidentielle d'apporter une formation à 500 000 chômeurs supplémentaires en 2016.
François Hollande s'est dit "favorable" à l'expérimentation de cette zone franche, relevant que "c'est prévu dans la loi". "A nous de nous organiser, à vous de faire des propositions", a-t-il enchaîné, assurant que "l'Etat ne mettra aucune limite, sauf celle de la loi, de manière à assurer l'égalité" entre les régions. D'une même voix, François Hollande et Xavier Bertrand ont salué la réactivité des services de l'Etat qui avaient donné en trois mois leur feu vert à la construction de l'usine pharmaceutique du groupe LFB. Cet investissement de l'ordre de 300 millions d'euros doit permettre au groupe de tripler ses capacités de production de médicaments dérivés du plasma d'ici à dix ans et de créer 500 emplois directs ainsi que plusieurs centaines d'emplois indirects. En octobre, l'Etat a souscrit à une augmentation du capital de LFB de 230 millions d'euros pour permettre au laboratoire de financer la construction de cette nouvelle usine qui doit être opérationnelle en 2020.