Conformément à la demande du gouvernement, la Préfecture des Hauts-de-France a indiqué avoir trouvé des lieux pour ouvrir des Centre d'Accueil et d'Orientation. Ils accueilleront 845 migrants issus du démantèlement prochain de la "Jungle" de Calais.
845. C'est la contribution des Hauts-de-France à l'accueil des migrants issus du démantèlement de la "jungle" prévu d'ici quelques jours ( 8200 en tout pour la France entière. 845 places trouvées en un peu plus d'un mois. « La région Hauts-de-France est la première région à avoir atteint son objectif. Soyez fiers de ce résultat qui honore les valeurs de notre République », a déclaré Michel Lalande, préfet des Hauts-de-France, au congrès des maires du Nord, jeudi, à Douai, rapporte La Voix du Nord.
L'annonce officielle des communes choisies sera faite le jeudi 13 octobre prochain dans un lieu tenu secret par la Préfecture. Le secret, c'est d'ailleurs ce qui entoure cette répartition des places en Centre d'Accueil et d'Orientation (CAO). Aucune commune de la région n'a pour l'instant communiqué pour indiquer qu'elle accueillerait des migrants. On sait simplement que le Pas-de-Calais ne sera pas concerné.
Alors quelles communes vont accueillir les migrants ? Peu d'informations filtrent. La préfecture l'assure. Tout s'est fait dans la concertation. Avec un principe : « Il n’y aura pas d’ouverture de CAO dans votre ville sans que vous y ayez consenti », a dit le Préfet aux maires du Nord. Selon nos informations, Louvroil (près de Maubeuge), devrait faire partie des villes choisies. Un ancien CADA (Centre d'accueil de demandeurs d'asile) qui accueille déjà aujourd'hui des migrants. Des personnes qui habitent dans ce bâtiment nous ont confirmé qu'il devrait bientôt en recevoir davantage. Selon elles, des logements sont en cours d'aménagement. Cependant, la mairie affirme n'avoir aucune information à ce sujet. Les habitants de la ville ne sont pas non plus au courant.
Arleux, près de Douai, est également une commune qui pourrait être également concernée. La prudence est de mise partout. La crainte de voir des oppositions à cet accueil est dans tous les esprits. A Gussignies (Avesnois), une partie de la commune s'est mobilisée en début de semaine pour s'opposer à l'accueil d'une soixantaine de migrants dans un centre de vacances de cette commune de 400 habitants. Dans ce cas précis, la Préfecture a abandonné son projet. Selon nos informations, Morbecque, qui possède un centre d'accueil pour les jeunes, fait également partie des lieux pressentis.