RC Lens / Gervais Martel : "Je suis prêt à laisser ma place"

Le président du RC Lens, Gervais Martel, était l'invité de l'émission "Luis Attaque" sur RMC mercredi soir. Il a déclaré qu'il était prêt à lâcher la présidence des Sang et Or si un projet sérieux de reprise voyait le jour. Il s'est également exprimé sur le budget du club et le mercato.

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Sur son avenir à la présidence du RC Lens :

"Je n’allais pas partir avec un tel palmarès. On aurait dit : "ce con, il a été capable d’être champion de France, il a été capable de foutre le club en dépôt de bilan". C’est pour ça que je me suis battu comme un malade. Mais encore une fois, moi, je ne suis pas accroché avec ma ceinture de sécurité sur le siège de président. Si des gens arrivent à un moment donné, si Mammadov (actionnaire majoritaire du club NDR) sort, et s’ils veulent prendre le club, je le ferai avec d’autant plus de plaisir. Je suis prêt à laisser ma place, il n’y a aucun problème. Je ne suis pas fatigué mais je suis contre le fait que les gens restent ad vitam aeternam présidents. A condition qu’il y ait derrière des bons projets. Il ne s’agit pas de dire "tiens je m’en vais", et un chien avec un chapeau arrive et prend la présidence, c’est tellement facile. Il faut qu’il y ait de beaux projets. Après, il y a des gens compétents."

Sur Mammadov :

"Il est toujours dans le capital. On y travaille avec mes juristes pour trouver toutes les solutions, parce qu’on ne pourra pas continuer comme ça éternellement. Il vit encore, ne vous inquiétez pas. Deux de mes dirigeants ont été le voir il y a une quinzaine de jours à Bakou. Moi j’ai été le voir à Londres il y a 3 semaines/1 mois, je lui ai dit "c’est pas possible, ça peut pas continuer". Il dit lui qu’il peut revenir, mais ce n’est pas le cas aujourd’hui. Il a toujours un certain nombre de problèmes dans un pays qui est aussi difficile, avec des avoirs qui sont bloqués, donc on ne peut pas continuer à attendre en se disant que ça va arriver car on en perd notre latin et on en perd notre patience. C’est pour ça qu’on a fait un budget qui ne tient pas compte de Mammadov aujourd’hui".

Sur les critiques des supporters :

"Ça n’est pas l’ensemble des supporters. On voit toujours les trains qui arrivent en retard et pas ceux qui partent à l’heure. Je peux vous dire que, vu le nombre de SMS que je reçois, des encouragements sur mes mails. Je ne les sors pas car j’ai décidé depuis quatre mois de ne plus trop parler parce que des gens disaient : "il ment sans arrêt"".

Sur les soutiens et les critiques des hommes politiques régionaux :

"Daniel Percheron (président PS de la région Nord Pas-de-Calais NDR), il est venu m’aider à la DNCG pour parler de l’UEFA 2016. Après il y a d’autres politiques qui s’expriment, je ne ferai pas de commentaires. Mais ça prouve que Lens, ça reste attrayant. Il y en a qui sortent de la naphtaline tout d’un coup et qui s’intéressent au RC Lens, mais qui n’ont jamais rien fait pour le club. Moi je ne dis rien, je m’en fous de tout ça."


Sur le recrutement :

"On travaille depuis une dizaine de jours sur le recrutement avec Antoine Kombouaré. On lui propose des joueurs, c’est lui qui prend les décisions. On a une masse salariale qui est encadrée, ce qui nous a permis de rester en Ligue 2 sans trop de problème. Cette masse salariale est assez faible, elle va nous permettre de recruter, avec des joueurs qui sont partis. On va recruter sept à huit joueurs minimum. (...) On va faire une équipe, il y a des joueurs dont vous ne connaissez peut-être pas les noms mais vous n'allez pas être déçus car on va avoir une équipe qui va tenir la route sur le terrain. Ça va se faire tranquillement dans les quinze jours qui vont venir. "

Sur la DNCG et le budget :

"On leur a donné des chiffres qui étaient extrêmement serrés. Le budget du club est de 20 millions d’euros, mais dans le budget, il y a beaucoup de choses qui sont inhérentes au poids du RC Lens avec des dépenses qui sont induites notamment pas le nouveau stade, une masse salariale qui est pour l’instant encadrée. On va voir ce qu’on va faire. Si on s’avance bien, on va peut-être faire un appel. Pour la trésorerie, on a mis en vente pour 4 millions d’euros. Ça va se faire très rapidement, il y a déjà certains de mes joueurs qui ont été contactés. A partir de là, on assurera toute la trésorerie de l’année sans avoir besoin de Pierre, Paul, Jacques, ni de Mammadov, ni d’autre chose. On a fait un budget sérieux qui correspond à la réalité des choses aujourd’hui. (...) J’ai fait un certain nombre de choses : j’ai cédé Cavaré, j’avais une bonne demande et je remercie Rennes d’avoir joué le jeu et d’avoir été extrêmement correct avec Lens dans les difficultés. J’avais aussi une bonne proposition par Arsène (Wenger NDR) pour deux jeunes de Lens à Arsenal (Yassin Fortune et Jeff Reine-Adelaide NDR). A partir de là, ce sont des solutions qu’on ne préférerait pas, parce que si on est sorti 2e centre de formation de France, c’est pour essayer de garder un certain nombre de joueurs. Mais vous savez, vendre des joueurs, c’est le cas de tous les clubs en dehors de Paris SG. Aujourd’hui on est malheureusement dans un système financier qui est comme ça et quand il y a des bonnes propositions et que les gens ne se foutent pas de nous par rapport à la qualité du travail qui a été fourni et la qualité de nos jeunes, moi je réponds oui. Si j’ai des bonnes propositions pour un ou deux jeunes que j’ai encore – pas tous évidemment – je dirai oui si on respecte le club. Et si ça correspond aussi à la volonté des joueurs. Car n’oubliez pas qu’on est en L2, il y a beaucoup de joueurs qui voudraient joueur en L1, leurs managers leur conseillent de jouer dans un club de L1, ce n’est pas si facile que ça. Ce n’est pas une décision qui est unilatérale du RC Lens".

Sur les objectifs de la saison en L2 :

"Les objectifs ont les a annoncés la semaine dernière en conférence de presse : d’un part de revenir aux sources et de ne pas être dans le flou comme on a pu l’être avec une année terrible à passer (…) et (d’autre part) de repartir sereinement avec l’objectif de remonter dans deux ans. Maintenant les matches, on ne va pas les jouer pour les perdre. L’avantage, c’est de retrouver Bollaert qui nous a manqué pendant un an. Et Bollaert, j’y étais hier, sera opérationnel pour le premier match contre le Red Star la première semaine d’août. (...) J'ai quand même envoyé un signe fort, c'est qu'Antoine (Kombouaré) est resté. Antoine, il n'a pas envie de gagner la Coupe d'Artois. C'est un club qui sait où il veut aller. (...) On ne va pas jouer pour être 16e, on fera le maximum. C'est le sport, ce serait faire un coup de démagogie que de dire : "ne vous inquiétez pas les gars, on sera en L1 la saison prochaine". On va le faire maximum. Si on le mérite, on sera en L1, mais on revient à Bollaert pour retrouver du plaisir.
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