Toxicité des OGM : "trop tôt" pour commenter l'étude française, selon Monsanto

Le géant américain de l'agroalimentaire Monsanto estime qu'il est "trop tôt pour faire un commentaire sérieux" sur l'étude menée par le Professeur Séralini sur la toxicité des OGM.

Le géant américain de l'agroalimentaire Monsanto a estimé ce mercredi qu'il était "trop tôt pour faire un commentaire sérieux" sur l'étude française, menée dans le plus grand secret par le professeur de l'université de Caen Gilles-Eric Séralini, démontrant la toxicité d'un de ses maïs génétiquement modifiés.
"Il est trop tôt pour faire un commentaire sérieux, car il faut évaluer la publication.
Dès qu'elle sera disponible, nos experts se pencheront dessus pour l'évaluer scientifiquement", a déclaré à l'AFP un porte-parole du groupe en France.

Selon lui, Monsanto n'a pas encore pris connaissance de l'étude réalisée par l'équipe de Gilles-Eric Séralini, professeur de biologie moléculaire à l'Université de Caen, recensant des pathologies lourdes, notamment des tumeurs, chez des rats nourris avec du maïs génétiquement modifié.

"Les aliments OGM aussi sûrs que les aliments non OGM"

Même son de cloche de l'association représentant les semenciers français, IBV, qui se déclare dans un communiqué dans l'incapacité "d'émettre un avis sur le fond", faute d'avoir eu accès à l'étude "pour l'instant".
"De très nombreuses études sur les effets à long terme des OGM sur la santé des animaux - rats, porcs, volailles- ont déjà été menées et ont montré que les aliments OGM étaient aussi sûrs que les aliments non OGM", tient à rappeler  Initiatives Biotechnologies Végétales (IBV), qui promeut la culture du maïs OGM.
Le porte-parole de Monsanto, tout en se réservant une réponse ultérieure sur le fond, relève également que "plus de 300 études sur l'alimentation animale, parues dans des revues à comité de lecture, ont confirmé que l'alimentation OGM est aussi sûre que l'alimentation non-OGM".

"Par ailleurs, de très nombreux animaux domestiques dans le monde entier consomment sans problème des OGM depuis 1996", ajoute IBV, fondée par le Groupement national interprofessionnel des semences et des plants (Gnis), l'Union française des semenciers (UFS) et l'Union des industries de la protection des plantes (UIPP).

L'étude en question, dévoilée dans la presse et mise en ligne ce mercredi par la revue "Food and Chemical Toxicology", suit trois grands groupes de rats: un groupe nourri avec du maïs non OGM et non traité, un nourri avec du maïs OGM NK603 commercialisé par Monsanto, et le dernier avec ce même maïs traité au Roundup, herbicide également vendu par Monsanto.
La mortalité est "bien plus rapide et plus forte" parmi ces deux derniers groupes de rats, relèvent les chercheurs français.

"On aurait trouvé beaucoup plus crédible de la part des auteurs qu'avant de se répandre dans la presse avec des propos anxiogènes, ils se confrontent avec d'autres comités d'experts pour mesurer la robustesse de leur étude", souligne par ailleurs le porte-parole de Monsanto.

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