La Confédération paysanne dénonce "l'attitude inacceptable des entreprises de transformation" après la baisse des prix payés aux éleveurs du géant laitier Lactalis et du groupe coopératif Sodiaal.
"Cela témoigne du mépris des collecteurs pour les éleveurs laitiers confrontés à l'explosion des coûts de l'alimentation animale" due à la flambée des céréales, regrette le syndicat dans un communiqué publié ce vendredi.
Aussi, la Confédération "renouvelle sa demande au ministère de l'Agriculture d'une remise à plat du système actuel, qui vient de faire la preuve de son inefficacité".
Les Jeunes Agriculteurs (JA) n'acceptent pas non plus "cet alignement vers le bas qui se fait au mépris de la situation des producteurs", ont-ils indiqué dans un communiqué publié jeudi.
Mardi, la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL) avait annoncé son intention de saisir le médiateur des négociations commerciales car, selon elle, Lactalis "ne respecte pas le contrat qu'il a signé avec ses éleveurs".
"La mise en oeuvre de la clause de sauvegarde et notamment la détermination de nouveaux éléments fixant le prix du lait ne peut se faire de manière unilatérale sans entrer en négociation avec les représentants des producteurs", rappelle la FNPL.
Lactalis a baissé la semaine dernière ses prix de 5 euros par 1 000 litres. Le groupe coopératif Sodiaal avait déjà annoncé fin août à ses sociétaires son intention de baisser les prix de 5 euros par 1 000 litres sur l'essentiel des volumes produits (volume A).
Dans la perspective de la fin des quotas laitiers européens en 2015, le gouvernement français a imposé la signature d'un contrat entre les industriels et les producteurs de lait qui les fournissent.
L'objectif est de sécuriser les revenus des paysans, secoués en 2009 et 2010 par des crises à répétition en raison d'une baisse des prix du lait.