Et c'est non ! Le chercheur caennais a indiqué ce jeudi qu'il ne fournira aucune donnée supplémentaire à l'Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa).
Gilles-Eric Séralini qui a dirigé une étude choc sur un maïs OGM de Monsanto, le NK 603, a en outre demandé à l'Efsa ce jeudi de publier ses propres éléments.
A la question "allez-vous fournir à l'Efsa davantage d'information sur votre étude comme elle vous le demande ?", le professeur de l'université de Caen a répondu: "nous attendons qu'ils fournissent ceux (les éléments) qui ont permis
d'autoriser cet OGM et ce pesticide en particulier, mais aussi les autres OGM".
L'Efsa, qui juge l'étude du professeur Séralini "insuffisante", a demandé ce jeudi au chercheur caennais de lui fournir davantage d'informations. Elle a été saisie du dossier le 26 septembre par la Commission européenne.
Pour le chercheur et son équipe, "il est absolument scandaleux qu'ils (l'Efsa) gardent secrètes les données qui leur ont permis d'évaluer" cet OGM et ce pesticide. "De toute façon, on ne leur donnera rien à eux. On mettra ça sur un site public, quand eux l'auront fait", a poursuivi le professeur de biologie moléculaire de l'Université de Caen.