L'industriel libano-ghanéen qui avait repris Plysorol en 2010, liquidé en septembre, a perdu les permis d'exploitation des 600 000 hectares de forêts.
Les permis d'exploitation ont été retirés au groupe Bitar suite à la "non exécution du plan d'aménagement de la CFAD (Concession Forestière sous Aménagement Durable)" requis par la loi gabonaise en matière de gestion durable des forêts, a affirmé une source au sein de l'administration gabonaise.
Cette décision datant du mois de septembre est sans rapport avec l'enquête ouverte la semaine dernière en France sur les circonstances dans lesquelles les droits d'exploitation des forêts de Plysorol sont passées d'une société à l'autre du groupe Bitar.
Les 600 000 hectares de forêts sont donc retombés dans le domaine national public, selon cette source gabonaise.
Le groupe Bitar avait racheté Plysorol, mal en point économiquement, mais qui détenait un trésor : les droits d'exploitation sur ces hectares de forêts au Gabon via sa filiale Leroy Gabon.
Le groupe avait alors demandé aux autorités gabonaises une autorisation d'exploitation qui lui avait été accordée sous réserve de l'aménagement de la CFAD sous deux ans. A mi-parcours, en décembre 2011, le gouvernement gabonais avait retiré une première fois les droits à Leroy Gabon, estimant que le cahier des charges n'était pas respecté, a expliqué la source.
Le groupe Bitar avait obtenu un sursis en février 2012. Mais, après plusieurs contrôles et rappels à l'ordre, le ministère des Eaux et Forêts aurait estimé que le groupe ne tiendrait pas ses engagements