Une délégation de l’intersyndicale de la raffinerie Pétroplus a rencontré le président de la République François Hollande.Au lendemain de cette réunion l'Elysée publie un communiqué
De nouvelles pistes
Ils sont rentrés de Paris à 2 heures du matin. Fatigués mais satisfaits d’avoir pu défendre leur cause au plus haut niveau de l’Etat, et surtout d’avoir pu rencontrer François Hollande.Le président de la République a en effet réussi à rentrer plus tôt de Bruxelles et a donc participé à cette réunion où des représentants du Premier ministre et du ministre du Redressement Productif recevaient l'Intersyndicale de la raffinerie de Petit-Couronne (CGT, CFDT, CFE-CGC), accompagnée de Guillaume Bachelay, député de Seine- Maritime, et de Dominique Randon, maire de Petit-Couronne.
L'engagement de l'Etat ?
En fin d'après mdi (ce samedi 20 octobre) l'Elysée a précisé dans un communiqué... que les échanges de la réunion d'hier soir avaient porté "principalement sur les actions déjà engagées par l'Etat pour favoriser la recherche de repreneurs et faciliter le processus de reprise" et "les mesures possibles de reconversion du site au cas où aucun repreneur ne proposerait de solution garantissant la pérennité du site et l'avenir des salariés". "La mobilisation de tous les acteurs publics et privés impliqués dans le devenir de Pétroplus sera recherchée sans relâche, avec comme principale préoccupation la sauvegarde des emplois et d'un outil industriel disposant de nombreux atouts", (AFP)
Des chiffres pour convaincre
VIDEO : L’interview de Nicolas Vincent représentant de l’intersyndicale Pétroplus, qui a présenté à François Hollande le résultat de ses calculs : 1% des fonds de la Banque Publique d'Investissement (BPI) pourrait sauver Pétroplus,en assurant sa modernisation, permettant ainsi de produire 8% des besoins de la France en pétrole raffiné.(Interview France 3 Haute-Normandie : Ronan Tésorière et Sylvie Françoise)
La mobilisation continue
Ce matin, Yvon Scornet ajoutait de son côté que «nous avons rappelé que le but recherché est - et restera - pour nous une solution industrielle et que nous avons pu nous mettre d’accord sur le fonctionnement de nos travaux jusqu’au 5 novembre.Une réunion sera organisée quelques jours avant cette date [à laquelle un repreneur peut présenter une nouvelle offre au tribunal de commerce de Rouen] pour faire le point sous l’égide de Matignon. En fait, il nous a été rappelé que les dossiers seront traités par les Administrateurs et non au tribunal de commerce puisque il y a liquidation (même si le tribunal sera certainement amené à valider ensuite)
Sincèrement, beaucoup de contacts sont pris, beaucoup d’actions sont lancées pour que le 5 novembre il y ait des propositions de reprise »
Un concert de soutien ce samedi soir
Un concert pour les salariés de Pétroplus est organisé ce samedi 20 octobre à Harfleur (près du Havre) avec le groupe Les Grandes Bouches. Organisée par la municipalité d’Harfleur, cette soirée sera placée sous le signe de la solidarité :«les sommes collectées leurs seront intégralement reversées. Mais au delà, il s’agira aussi pour les élus, artistes, militants syndicaux, politiques, associatifs et citoyens de dire qu’ils refusent l’inacceptable.»
Le détail de la réunion à l'Elysée
Dans un communiqué de presse, l'intersyndicale Pétroplus revient sur la teneur des échanges de cette réunion à l'Elysée où tous les cas de figures ont été abordés.Même celui d'une reconversion du site :
"Au cours de cette réunion, les salariés ont rappelé leur demande d'une mobilisation forte de l'Etat pour trouver une solution industrielle pérenne permettant la poursuite de l'activité de la raffinerie, et le maintien des emplois directs et indirects qui lui sont liés.
Après six mois de redressement judiciaire, la justice vient de prononcer la liquidation judiciaire, estimant que les deux projets de reprise présentés n'étaient pas viables, donc pas recevables. Une poursuite d'activité est accordée pour deux mois.
Un exposé complet a été développé par l'Intersyndicale sur la situation du raffinage en France, sur les raisons pour lesquelles cette raffinerie pourrait être sauvée, et sur les différents moyens par lesquels l'Etat pourrait agir en ce sens.
Les échanges ont porté principalement sur les actions déjà engagées par l'Etat pour favoriser la recherche de repreneurs et faciliter le processus de reprise. Ils ont aussi évoqué les mesures possibles de reconversion du site au cas où aucun repreneur ne proposerait de solution garantissant la pérennité du site et l'avenir des salariés.
Une partie de la réunion a été consacrée aux mesures d'accompagnement des salariés, tant dans l'hypothèse d'une reprise que dans celle d'une reconversion industrielle.
La mobilisation de tous les acteurs publics et privés impliqués dans le devenir de Petroplus sera recherchée sans relâche, avec comme principale préoccupation la sauvegarde des emplois et d'un outil industriel disposant de nombreux atouts".