Il souhaite une "remise à plat du dispositif européen d'évaluation, d'autorisation et de contrôle des OGM et des pesticides".
Selon le ministère de l'Agriculture, le Premier ministre a demandé aux ministres de l'Agriculture et de l'Ecologie et au ministre délégué chargé de la Consommation de porter au niveau européen la demande du gouvernement d'une remise à plat du dispositif communautaire d'évaluation, d'autorisation et de contrôle des OGM et des pesticides.
Cependant, l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) et le Haut conseil des biotechnologies (HCB) ont estimé que l'étude du Pr Gilles-Eric Séralini sur le maïs transgénique NK603 et l'herbicide Round-up "n'est pas de nature à remettre en cause les précédentes évaluations", selon le communiqué du ministère.
Par conséquent, "sur cette base", il n'y a pas lieu de revenir sur les autorisations accordées à ces produits, indique le ministère.
En revanche, le gouvernement a retenu la proposition formulée de l'Anses de renforcer les études sur les effets à long terme de la consommation des OGM et des pesticides.
Dans ce contexte, le gouvernement est déterminé à maintenir le moratoire en France des OGM autorisés par ailleurs à la culture au sein de l'Union européenne.
La France avait déclenché une clause de sauvegarde suspendant la culture du maïs transgénique sur son sol en 2008. Cette clause, invalidée en septembre 2011 par la Cour européenne de justice, a été représentée au printemps 2012.
Le Pr Séralini, biologiste de l'université de Caen, estime que ses travaux, d'une durée inhabituelle de deux ans, ont montré un risque accru de tumeurs mammaires et d'atteintes hépato-rénales pour les rats nourris avec le maïs NK603 de la firme Monsanto, associé ou pas au Round-up.