Le patron de la SNCF a averti le 10 octobre que "les trains Intercités sont en fin de vie". Une source proche du dossier indique qu'une des hypothèses envisagées serait de "recycler" des TGV première génération.
C'est ainsi que ces rames orange pourraient être affectées à la ligne Paris-Cherbourg d'ici 10 ans, ce qui a fait bondir le député UMP de la Manche, Philippe Gosselin, ainsi que l'Union des usagers du Paris-Cherbourg qui ont exprimé ce mardi leurs inquiétudes dans deux communiqués distincts.
"Il s'agit d'un vieux matériel roulant qui aura alors près de 40 ans. Les Normands ne veulent pas être le frère cadet qui porte les vêtements défraîchis de l'aîné. Pourquoi pas aussi le retour des locos à vapeur ?" s'inquiète le député.
"Pour des raisons techniques, seule une rame de TGV peut être mise en circulation par train à la gare Saint-Lazare où arrivent les Paris-Caen-Cherbourg. L'offre de transport passerait donc de 800 à 350 places seulement pour chaque voyage. Cela ne peut que poser des difficultés", pense M. Gosselin.
"Les conditions de confort y sont très limitées, et moindres qu'actuellement alors que des améliorations sont déjà souhaitées et attendues. L'espace pour les jambes y est particulièrement restreint", ajoute l'élu qui emprunte régulièrement la ligne Paris-Cherbourg pour se rendre à l'Assemblée Nationale.
"La ligne Paris-Cherbourg génère plus de 10 millions de bénéfices par an !", argumente l'élu, préoccupé par les conséquences sur "l'attractivité économique" de la région.
L'union des usagers du Paris-Cherbourg (Udupc), déjà très remontée contre la SNCF après "les nombreux retards" des trains sur cette ligne ces derniers mois, a exprimé des préoccupations similaires dans son communiqué.