Après l’incendie puis la fermeture du pont Mathilde et une déviation pour les camions, les difficultés de circulation sont telles et les voitures si nombreuses qu'une adjointe au maire de Rouen fait appel au civisme des Bas-Normands et des Picards
Saturation
Une ville totalement engorgée. Voilà la situation de Rouen depuis lundi dernier. La fermeture du pont Mathilde après l’incendie d’un camion citerne chargé de milliers de litres d’hydrocarbures a eu pour conséquence de générer d’énormes difficultés de circulation dans toute l’agglomération rouennaise. La mise en place mercredi dernier d’un plan de circulation pour détourner les poids lourds est loin de pouvoir résoudre l’asphyxie de Rouen. Surtout quand on sait qu’il faudra bien que les autres ponts et boulevards absorbent les 80 000 véhicules qui empruntaient chaque jour le pont Mathilde. Surtout quand on sait que les voitures représentent plus des ¾ des véhicules en circulation dans Rouen.
Assurer la circulation des véhicules de secours
Actuellement, la principale inquiétude des responsables des différents gestionnaires de voiries (ville, agglomération, département, société d’autoroute et services de l’Etat) c’est la rentrée des vacanciers de la Toussaint. La date du lundi 12 novembre, jour de la rentrée scolaire et de la reprise du travail de beaucoup de parents, fait craindre le pire. Priorité numéro un : assurer la circulation des véhicules de secours et de sécurité. Pour la ville de Rouen il est indispensable « que les pompiers et les ambulances puissent passer », ce qui était déjà difficile ces derniers jours…Appel au civisme
Pour tenter de redonner fluidité et cadence aux transports aux communs (eux aussi ralentis par les bouchons monstres, et sans doute bientôt encore en grève quotidienne) la mairie fait appel au civisme des automobilistes en demandant d’éviter de venir à Rouen en voiture et de changer d'habitudes et de passer au co-voiturage, d’utiliser les parkings situés à l’entrée de l’agglomération (parkings relais), de se déplacer avec les transports en commun (train, bus, tramways) ou de circuler à vélo ou à pied.
Eviter de traverser Rouen avec sa voiture
Et pour les non-rouennais, Christine Rambaud (maire-adjointe de Rouen) demande aux habitants des départements voisins d’éviter de passer par Rouen. "il faut que les véhicules qui transitaient par Rouen, ne passent plus par Rouen". Pour aller, par exemple, de Caen à Lille, il faudra passer par les autoroutes situées au Nord et ne plus tenter de traverser l’agglomération rouennaise.
Vidéo : l'appel de Christine Rambaud
VIDEO : le reportage France 3 Haute-Normandie de Myriam Libert et Bruno Belamri avec l’interview de :
- Christine Rambaud, 1ère adjointe au maire de Rouen